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Gouvernance et Paix au Sahel : après la contestation, place à l’action

La cinquième édition du forum régional de la jeunesse s’est tenue les 12 et 13 novembre semaine à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Beye de Bamako. Une centaine de jeunes venus du Burkina Faso, du Niger et du Sénégal y ont participé. Durant deux jours, les participants ont échangé sur le thème : « Rôle et engagement des jeunes dans la gouvernance, la citoyenneté et la paix au Sahel : aller au delà de la contestation ».

Ce forum a été organisé par le Gorée Institute, l’École de maintien de la paix, et d’autres partenaires. Il fait suite à plusieurs mois de formation sur la rédaction de plans de plaidoyer et de leadership politique. Selon Gabdo Hamadoun Dramé, une participante malienne, l’objectif était d’encourager les jeunes à dépasser la simple contestation et à réfléchir à des solutions aux défis rencontrés par leurs pays.

Cette militante du réseau des jeunes leaders politiques du Mali estime que les jeunes doivent faire des critiques constructives. « Certes, tout ne va pas bien, mais des progrès ont été réalisés. Nous, les jeunes, voulons être impliqués dans les processus décisionnels, afin de pouvoir influencer les politiques publiques », s’exclame-t-elle.

Des propos confirmés par Angeline Sawadogo, une participante venue du Burkina Faso. Elle affirme que la jeunesse doit s’approprier les référentiels et les politiques publiques élaborées par les dirigeants. « Cela permet de mieux répondre aux défis auxquels sont confrontés les pays africains », ajoute-t-elle.

La jeune Sawadogo estime que« si l’on ne connaît pas ce qui est rédigé ou prévu par les autorités, on ne peut prétendre s’impliquer dans la gestion du pays ». Et Sawadogo de renchérir « On a souvent l’impression que nous, les jeunes, voulons tout révolutionner, alors qu’il s’agit en réalité de compléter les initiatives existantes ».

Des recommandations pour la gouvernance et la paix

Chaque participant est arrivé à cette rencontre avec son propre plan de plaidoyer. Ces documents seront ensuite soumis aux autorités des différents États. Moulaye Lamine Maiga, du Niger, nous explique qu’il a rédigé un plaidoyer sur l’orientation des jeunes vers les écoles techniques et professionnelles. « Une fois rentré chez moi, j’ai l’intention de transmettre ce document aux autorités nigériennes », précise-t-il.

À l’issue des travaux, plusieurs recommandations ont été formulées. Parmi celles-ci : la décentralisation et l’implication des jeunes en milieu rural dans des actions pour une meilleure inclusion des jeunes dans la gouvernance, ainsi que la promotion d’actions en faveur de la paix.

Source : Studio Tamani

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