Dans une dizaine de jours, l’organe législatif de transition aura fermé ses portes, après une session pauvre en plénières et riche en rendez-vous manqués. L’épisode le plus attendu de tous, c’était l’interpellation du Premier ministre, que l’honorable Malick Diaw avait invité à venir faire le point sur sa politique générale à l’ouverture de la session, un exercice auquel Choguel Maïga avait déjà sacrifié en début 2022 au lendemain des assises nationales de la refondation. On se rappelle qu’à l’époque le PAG peinait à atteindre ses objectifs qui étaient aux environs de 30%. Sauf qu’après, le Mali Kura et la souveraineté nationale retrouvée dominaient les attentes avec le référendum, la création de l’AIGE, la reconquête de Kidal au cœur des intérêts.
Dans un contexte différent où la fonction publique, les secteurs de la santé et de l’énergie sont au cœur de la polémique, ce sont des approches et perceptions sectorielles qui s’imposent il s’y ajoute que le triste épisode de la guerre des leaders du M5 avait fortement discrédité l’image du chef du Gouvernement avec le spectre d’un limogeage dans l’air depuis le désaveu de la gestion des militaires à travers un mémorandum de son mouvement ayant coûté l’emprisonnement à son plus proche collaborateur politique et dont Choguel Kokalla Maiga assume le contenu. Une tournure qui ferait bien l’affaire d’adversaires comme Nouhoum Sarr qui lui avait attribué une note de renvoi 3/10 lors de son dernier passage.
Sauf qu’avec l’activation de la loi d’habilitation, en prélude aux vacances parlementaires imminentes, le projet d mise à l’épreuve du PM par son interpellation semble mort de sa belle mort (pour l’instant).
I KEÏTA