Le résultat était que notre appareil militaire a été infiltré, avec toutes les charges pour un État comme le Mali de former et entretenir d’ex-combattants qui ont fini par déserter et se réorganiser pour le même objectif de départ : l’indépendance.
Aujourd’hui, les observateurs avisés se posent la question de savoir d’où sortiront ces 26.000 combattants?
À première vue, les aguerris ayant déjà expérimenté les rouages du système n’y seront pas au rendez-vous. Par contre tous les jeunes chômeurs de ces communautés seront intégrés et formés.
Le deuxième point inquiétant se situe au niveau de l’organisation progressive de ces groupes indépendantistes au cours de toute l’histoire de la rébellion au Mali. Cela peut également s’entendre par des tentatives d’alliances au cours de toute l’histoire du Mali qui ont échoué en renforçant et entretenant le projet indépendantiste enraciné depuis les indépendances. Il est possible de dire qu’il faut donner le nord aux nordistes, mais il serait dangereux de donner le nord à certaines communautés au détriment d’autres. N’est-ce pas pour alimenter une autre tension entre ces communautés ?
Touré Abdoul Karim
Source: Journal Démocrate- Mali
