Rien ne va plus entre le directeur des études de l’Institut National des Arts (Ina), M. Oumar Coulibaly dit Barou, et les autres travailleurs de cet établissement qui exigent son départ pour de bon.
Aujourd’hui au sein de l’Institut National des Arts (Ina), on accuse le directeur des études, M. Oumar Coulibaly dit Barou de: mutation arbitraire des enseignants ; détournement de fonds d’heures supplémentaires, elles-mêmes fictives ; gestion partisane des ressources de l’école ; magouille et corruption.
De source proche de l’Institut National des Arts (Ina), cette école n’a jusqu’à présent pas un emploi du temps fixe. Notre source précise que les uns et les autres ne savent pas, qui doit être dans quelle classe de telle heure à telle heure. Aussi n’est-il pas rare que les tranches d’heures accodées à tel ou tel professeur se chevauchent, soit un professeur se trouve dans deux classes pour la même heure, soit deux professeurs se retrouvent dans la même classe.
« Il faut reconnaitre que le directeur des études est incompétent et carent. Il ne veut pas élaborer un emploi du temps fiable, cela pour favoriser sa magouille, puisque c’est dans la désorganisation qu’il tire son épingle du jeu. Sa force, c’est de diviser les uns et les autres pour mieux régner. Il a mis cette école à terre. Nous avons crié sur tous les toits pour dénoncer sa magouille dans l’organisation des différents concours d’entrée à l’Ina », indique notre source.
Conformément aux textes régissant l’Ina, il faut trois (3) professionnels par section. Or, l’on constate cette année que dans une seule classe d’animation, il y a vingt admis dont 15 à 16 professionnels. Notre source qualifie de lamentable le fait que 15 professionnels soient admis dans une seule section, en violation flagrante des textes.
Très au fait de la situation de l’Ina, la même source ajoute qu’“ilfaut reconnaître que les problèmes de l’Ina ne peuvent pas être résolus avec cet ancien nouveau directeur des études. Il gère de telle sorte que rien ne bourge. A un moment donné, on disait de moraliser les heures supplémentaires, alors qu’il fait venir des vacataires à qui il peut donner 18 heures d’heures supplémentaires. Ils se partageraient l’argent de ces 18 heures. Avec ce directeur des études, cette année l’Ina a le plus grand nombre de vacataires qu’il n’a jamais connu. Cela veut dire que M. Coulibaly a plus de poids aujourd’hui qu’hier. Ce qui veut dire que rien n’est fait avec l’arrivée du nouveau directeur général. Le jour que ce nouveau directeur aura un nouveau directeur des études, qui n’est pas trempé dans les magouilles, cette école pourra très bien marcher. A l’heure actuelle l’Ina n’a pas besoin de tant de vacataires. Parce que sur place il y a des professeurs titulaires pluridisciplinaires, qui peuvent enseigner plusieurs matières. Aujourd’hui ces professeurs n’ont que quatre ou six heures pour faire valoir leur compétence. Alors qu’on donne des heures supplémentaires à des vacataires qui n’ont ni la compétence, ni le temps. Trop c’est trop, si chaque professeur a 18 heures, il y aura moins d’heures supplémentaires. Puisque les titulaires n’acceptent pas son jeu, ceux-ci sont d’office écartés. Raison pour laquelle, il y a plus de vacataires que de titulaires. Et le nouveau directeur ferme les yeux et ne cherche pas à comprendre dans cette situation.
Le problème de l’Ina est le problème d’heures supplémentaires. Le directeur des études dit ouvertement que c’est son enveloppe qui le maintient à sa place. Tout le monde sait ce que cela veut dire. Ces enveloppes proviennent des heures supplémentaires des vacataires » .
Tougouna A. TRAORÉ
SOURCE: Nouvel Horizon