Le quartier de l’hippodrome en commune II est devenu aujourd’hui l’un des quartiers le plus dangereux du district de Bamako. Face à l’incapacité des policiers à mettre un coup d’arrêt aux actes nuisibles d’une bande de semeurs de terreur, le quartier se vide de ses habitants.
Attaques à mains armées, cambriolages spectaculaires…. Voilà le lot quotidien des habitants de ce quartier situé en commune II du district de Bamako. A l’Hippodrome II, on ne dort plus que d’un œil. Et la nuit est uncauchemar pour les paisibles citoyens. Il y a bientôt un mois, une bande de malfaiteurs sèment la terreur dans le quartier. Lourdement armés, leur mode opératoire se résume comme suit : les occupants de toute une famille attachés sous la menace d’armes comme des colis et toutes les chambres dévalisées. Ils ciblent les familles, arrachent les portes et s’introduisent dans les chambres pour ramasser tous les objets de valeur.
Le mercredi 22 mars dernier, la scène était pathétique dans une famille où une dame dont le mari est à l’extérieur vit avec ses enfants en compagnie d’autres personnes. Les visiteurs indésirables enlèvent la porte sans difficulté avant de s’y introduire pour rafler tout. Poussant un cri, la pauvre dame dit aux bandits qu’elle n’a rien après leur passage, même pas le prix du condiment. C’est ainsi qu’un des bandits lui donne 1000 FCFA. Il y a deux semaines environ, notre confrère B. Touré du journal ‘’Le Reflet d’Afrique’’ a été victime d’un cambriolage. Tous ses biens ont été emportés. Pis, les bandits n’hésitent pas à tirer à bout pourtant sur leurs cibles. Le vendredi dernier, ils ont ouvert le feu sur un homme qui se rendait à la mosquée pour la prière de l’aube.
Le plus révoltant, c’est que les poulets du 3ème arrondissement semblent être incapables d’agir face à cette bande de malfaiteurs. Les bandits opèrent dans ce quartier comme en terrain conquis. Le ministre de la sécurité, le Général Salif Traoré et le Directeur général de la Police nationale, Contrôleur général de police Mohamed Ag Infahi sont fortement interpelés. Déjà, les habitants par peur commencent à fuir le quartier pour aller ailleurs. Certains abandonnent leurs maisons pour aller vivre en location ailleurs à cause de l’insécurité.
M. L. Fofana
Source: Le challenger