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Insécurité grandissante : le pire est à éviter !

À quoi sert donc un accord, si après sa signature, il ne parvient pas à procurer paix et sécurité sur le terrain ? Certainement, rien. Ce qui, objectivement, laisse le doute planer sur l’accord d’Alger du 15 juin qui, après sa signature, c’est tout le Mali qui vit dans une insécurité, avec à la clé, des attaques meurtrières contre civils et militaires.

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Si d’une part, il nous est tenté de croire que les groupes armés, signataires de l’accord pour la paix, eux ont accepté d’aller à la paix et que les attaques pots-signature ne leur engage en rien, c’est que quelque part au Mali, se trouvent d’autres armées qui souhaiteraient faire partie du processus dont ils se sentent exclus. «Ce sont des terroristes encore jusqu’auboutistes qui, de manière illusoire, continuent de croire à l’idée d’instaurer la charia au Mali».

Si à Gourma-Rharous, ce sont dix soldats maliens qui ont perdu la vie la semaine dernière, le vendredi, quelques jours après, ce sont 10 autres personnes dont plusieurs autres soldats maliens et étrangers qui ont péri à Sévaré lors d’une attaque dans un hôtel.

Il s’agirait, selon des sources locales, de terroristes dont on ignore encore  la porte d’entrée, puisque maîtrisant le terroir et ayant infiltré toutes les villes du pays en observant leur cible à suffisance, avant de l’atteindre. Cependant, engager des discussions avec des terroristes, n’est du goût de personne parmi les protagonistes de la crise malienne.

Pour les analystes dont le seul souci est de trouver des mécanismes pour un réel départ à la paix, il faut «appeler ces gens à la table des négociations et les écouter pour enregistrer leurs doléances, parce que la paix arrange tout le monde». Faut-il par contre, laisser le terrorisme saper l’accord d’Alger qui est le fruit d’un long processus de dialogue inter-malien ? Certainement non !

Le terrorisme est certes partout, et partout, où il est combattu, mais il continue de faire vivre ses tentacules en s’exprimant par le sang de pauvres innocents. Il ne s’agit pas de l’adouber, de le soigner, mais de l’utiliser pour aller à la paix. L’alternative sera désormais d’inviter les terroristes à la table des discussions au nom de la paix, parce qu’on ne parvient pas à le vaincre. Il faut le convaincre pour éviter le pire !

 

Yves SANGARE

Source: L’Oeil du Mali

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