On ne le dira jamais assez, la ville de Bamako est constamment en proie à une insécurité qui, d’ailleurs, ne fait que s’amplifier ces dernières années. Les Bamakois voire les Maliens d’une manière générale se sentent en insécurité et pointent un doigt accusateur sur ceux qui doivent assurer cette sécurité : les forces de l’ordre notamment les policiers dont certains sont même soupçonnés d’être une partie du problème malheureusement. A qui se confier en ce moment ?
C’est une lapalissade de dire que les Maliens ne se sentent pas en sécurité. Depuis belle lurette, la question est abordée au plus haut niveau de l’Etat, mais le résultat n’est jamais au rendez vous.
Chaque ministre de la Sécurité qui arrive se fait passer pour l’homme de la situation, celui avec un coup de baguette magique va mettre fin au fléau, mais patati-patatra, il s’avoue par la suite incompétent.
On a pu le constater avec le ministre de la Sécurité sortant, le général Tiéfing Konaté qui avait même divisé la ville de Bamako en plusieurs secteurs de sécurité, mais ça été sans effet puisque jusqu’à présent les populations de la capitale souffrent le martyr.
Comment lutter contre une maladie lorsque les médecins eux-mêmes n’ont pas intérêt qu’elle soit éradiquée ?
Les Maliens pointent un doigt accusateur sur les policiers qu’ils accusent d’être même une partie du problème et à raison. Sinon comment comprendre que les attaques à main armée, les cambriolages soient aussi légion à Bamako !
Comment les délinquants de tout acabit arrivent à se procurer ces armes ?
Des actions sont-elles menées autour des circuits d’approvisionnement de ces bandits armés ? Pourtant on ne cesse d’organiser des séminaires et ateliers autour de la problématique et jamais sans résultat ?
Autre fait qui compromet nos amis policiers, c’est qu’il est établi que certains d’entre eux sont impliqués dans les réseaux de vol de motos, s’ils ne sont mêmes pas des voleurs tout court. Il n’y a pas longtemps, un d’entre eux a été pris la main dans le sac à Magnambougou quand il a tenté de voler la moto de quelqu’un.
A défaut de voler eux-mêmes les engins, certains policiers se rendent complices des voleurs, lesquels après leur forfait font passer leurs butins dans le circuit du réseau. Les motos volées sont amenées chez un mécanicien qui a pour rôle de changer les façades avant de les passer au commerçant au Dibidani pour la liquidation. Après l’opération, les membres du réseau se retrouvent pour se partager le butin. Chacun s’en tire à bon compte et une autre proie est ciblée.
Le patron d’une entreprise de la place a été leur cible hier soir.
Lui qui a eu la désagréable visite des cambrioleurs quand il dormait tout bonnement chez lui à Kati Sarafara. Les assaillants ont atterri à une heure tardive de la nuit (aux environs de 03h du matin), armés jusqu’aux dents.
Les gardiens qu’ils ont trouvés sur place ont été tenus en respect sous la menace armée avant de procéder au forfait qui s’est conclu par le vol de trois motos. Mais quand ils ont voulu s’enfuir avec leur butin, une des motos a refusé de démarrer. Elle sera abandonnée par les assaillants qui sont parvenus à s’en fuir avec les deux autres motos. Entre-temps, sous les cris des gardiens qui criaient aux voleurs, le patron s’est réveillé et s’est mis à leur poursuite. Mais c’était trop tard puisque les voleurs étaient déjà loin. Ils seront dénoncés au poste de police le plus proche qui a décidé d’ouvrir une enquête. En attendant leur arrestation, ces bandits courent pour l’instant dans la nature.