La situation sécuritaire de Bamako affiche de plus en plus un autre visage. Les braqueurs appelés « les microbes » développent un nouveau mode opératoire pour piéger leurs cibles. Leur nouvelle méthode consiste à attaquer les boutiques qui ouvrent tôt le matin ou tard dans la nuit.
Pour appâter leurs cibles, les braqueurs, qui opèrent en groupe, envoient un élément en reconnaissance et qui se présente comme un client voulant acheter un produit dans la boutique. Quelques minutes après, les autres membres le rejoignent successivement dans la boutique.
Une fois tous les membres du groupe de délinquants réunis dans la boutique, ils somment le boutiquier, arme pointé sur la tête, de vider son coffre-fort de toutes les liquidités et objets précieux disponibles.
Dans la soirée, les braqueurs ciblent les boutiquiers noctambules. Et la technique utilisée est la même.
Beaucoup de cas similaires ont été signalés ces derniers temps dans la ville de Bamako et témoignent du perfectionnement du mode opératoire des braqueurs.
Mais, les boutiques ne sont pas leur seule cible. Les guichets magnétiques des institutions bancaires sont également dans leur ligne de mire.
Les braqueurs pistent les clients au moment de leur retrait aux guichets magnétiques dans les banques.
Au moment où les clients font des retraits dans les guichets, les braqueurs viennent se poster à la porte du guichet en faisant aussi passer pour des clients. Mais, ils sont loin d’être innocents, car sous leur chemise se cache des armes. A peine le client sort du guichet automatique, ils lui demandent de choisir entre sa vie et son argent. Sous l’effet de la surprise, beaucoup de leur cible décident d’épargner leur vie en leur remettant toute leur fortune.
Les fournisseurs de pain qui évoluent sur moto tôt le matin sont aussi dans leur viseur. Ils braquent ces pauvres débrouillards et les dépossèdent de leurs motos et parfois même la somme qu’ils ont en poche au moment des faits.
La population malienne doit faire énormément très attention à cette nouvelle race de braqueurs qui mettent à profit la faible affluence dans les rues de la capitale pour commettre leur forfait criminel.
Quant aux autorités maliennes en charge de la sécurité des personnes et de leurs biens, ils doivent rapidement prendre des mesures adéquates à travers des patrouilles policières pointues aux alentours de certains commerces stratégiques qui ouvrent tôt ou ferment tard dans la nuit.
Arrêter le mal rapidement avant qu’il ne s’enracine !
Arouna Bagayoko, Stagiaire.
Le Prétoire