Dans ce rapport, c’est environ 4,3 millions de personnes qui ont besoin d’assistance humanitaire en 2020. 1,1 million de personnes seront en insécurité alimentaire sévère dans le pays durant la période de soudure (juin à août 2020). Les effets de l’insécurité dans les zones de conflits et ceux des inondations, sécheresses et urgences sanitaires continuent d’affecter les civils tant au niveau de leur protection que de leur accès aux services sociaux de base, leur sécurité alimentaire et nutritionnelle et leur capacité de résilience.
Le rapport fait l’analyse des besoins des clusters, toute chose qui révèle que cette année, environ 4,3 millions de personnes dont 75% de femmes et d’enfants ont besoin d’assistance humanitaire dans le pays. Ce chiffre est en augmentation de 1,1 million de personnes par rapport à janvier 2019. Cette hausse se justifie par un surplus de personnes dans le besoin dans six secteurs sur sept en raison de la persistance des conflits dans le nord et de leur extension dans de nouvelles zones au centre du pays accroissant ainsi les besoins dans les secteurs des abris, de l’eau, l’hygiène et l’assainissement, de l’éducation, de la nutrition, de la protection et de la santé.
Cependant, il est à préciser que dans le secteur de la sécurité alimentaire, l’évolution du nombre de personnes dans le besoin doit être comprise au niveau qualitatif (c’est-à-dire par rapport au nombre de personnes touchées par l’insécurité alimentaire sévère).
Si la population dans le besoin est légèrement en baisse dans ce secteur, il se révèle une hausse de 800 000 personnes en besoins immédiats d’assistance alimentaire (population en phases 3 et 4 du CH). En effet, en janvier 2019, environ 415 800 personnes (cadre harmonisé novembre 2018) avaient besoin d’une assistance immédiate contre 1,1 million de personnes à la même période en 2020 (cadre harmonisé novembre 2019).
Plus de 78% des personnes dans le besoin en 2020 vivent dans les régions de Mopti (1,5 million de personnes ou 55% de la population régionale), de Tombouctou (692 000 personnes ou 74% de la population régionale), de Gao (685 000 personnes ou 91% de la population régionale) et de Ségou (500 000 personnes ou 15% de la population régionale), toutes situées au nord ou au centre du pays. Les 10% de personnes restantes vivent dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Kidal et dans le district de Bamako.
Selon OCHA, le plan de réponse humanitaire en cours de finalisation indiquera le nombre de personnes qui seront ciblées par les partenaires humanitaires et le budget requis pour cette année. Le lancement de ce plan est prévu en février.
Paul Y. N’GUESSAN
Source: Bamako News