Mardi 10 septembre courant, l’enceinte de l’hôtel Sheraton a abrité la cérémonie de lancement officiel du concours de production d’œuvres médiatiques sur l’insécurité alimentaire au Mali.
Organisé par ICCO coopération sis à Hamdallaye ACI 2000, ce concours ouvert depuis le jour dudit lancement porte sur des thématiques relatives à l’insécurité alimentaire au Mali. L’évènement était présidé par Kouassi Sébastien Dohou, chargé du programme de l’Alliance pour l’engagement citoyen (AEC), en présence de la représentante d’œuvre malienne d’aide à l’enfance du sahel (OMAES), Kadiatou Kanté.
Selon M. Sébastien, le but de ce concours est de rendre plus audibles et visibles les dysfonctionnements dans les choix de politiques voire de stratégies. Par le présent concours, il s’agit, selon les précisions de ce dernier, de rendre plus sensibles les décideurs gouvernementaux aux cris des victimes tout comme aux risques associés à leur situation, et de favoriser la diversification de la production agricole. L’organisation de ce concours repose sur deux catégories de productions d’œuvres médiatiques : la catégorie de production audio et audiovisuelle, et celle de production presse écrite. « Une production de presse écrite est toute conception d’œuvre écrite sous forme de reportage, documentaire, d’analyse…diffusée dans un journal à parution régulière (quotidien, hebdomadaire ou mensuel) sous forme papier ou en ligne faite par un professionnel des médias connu comme journaliste, communicateur, reporter…Une production audio et audiovisuelle est une conception d’œuvre de films ou de reportage vidéo diffusée sur une chaîne de télévision ou sur YouTube réalisé par un professionnel connu »,indique-t-on dans le document de presse.
Ce concours est ouvert aux professionnels de médias maliens qui œuvrent dans des organes publics ou privés légalement connus à parution régulière. Selon les règles du jeu, l’œuvre produite et mise en compétition doit avoir été diffusée une fois au moins dans un médium approprié à la diffusion de l’œuvre produite. Et le médium peut être de type conventionnel ou social y compris le mode de diffusion en ligne. Notons que le concurrent doit être une personne physique et non morale. Chaque œuvre doit entre autres comprendre : le nom et prénom de l’auteur, sa profession, son adresse complète ainsi que celle de son organe.
En plus, la date de conception de même que celle de diffusion des œuvres ne doivent pas être antérieures à l’année 2019. Selon Sébastien, ce concours est une démarche pour porter l’information aux décideurs sur le problème de l’insécurité alimentaire au Mali. « Nous estimons qu’en associant les médias nous valoriserons toutes les informations nécessaires en la matière en direction des décideurs, et nous valoriserons aussi les hommes de médias », exprime Sébastien qui précise que l’un des objectifs de ce concours est de faire en sorte que des décisions pertinentes soient prises par les décideurs maliens concernant l’aspect insécurité alimentaire.
Par ce concours, dit-il, il s’agit aussi de porter la voix des sans voix. Le Mali, explique-t-il, a été pendant longtemps le porte-flambeau de la question de sécurité alimentaire. « Avec le delta du fleuve du Niger, on avait estimé que le Mali seul était en mesure d’assurer la sécurité alimentaire de toute la population ouest-africaine. Mais les vicissitudes de la vie, les questions de l’environnement, de l’insécurité et autre peuvent amener les gouvernants à s’orienter vers d’autres priorités », précise le chargé de mission de l’AEC qui rassure que toutes les langues nationales du Mali seront acceptées dans ce concours quant à la catégorie audio et audiovisuelle. Présentant sur le podium, la représentante d’OMAES, Kadiatou Kanté, définit l’expression insécurité alimentaire comme suit : on entend par insécurité alimentaire lors que les personnes sont incapables de satisfaire leurs besoins nutritionnels. Selon elle, il existe une insécurité alimentaire chronique et celle qui est transitoire. Les causes de ce phénomène, dit-elle, peuvent entre autres être : la pauvreté, la faim et la malnutrition. Notons que le dépôt des dossiers commencé le 10 septembre continue jusqu’au jeudi 31 octobre 2019.
Mamadou Diarra
Source : Le Pays