2018 est une année charnière au Mali. En effet, le peuple sera appelé aux urnes pour élire le Président de la République et renouveler le mandat des députés pour la sixième fois depuis l’avènement de la démocratie en 1991.
Selon le ministre de l’Administration Territoriale, le gouvernement a la ferme volonté d’organiser en 2018 des élections présidentielles et législatives sur la base d’un fichier électoral fiable et consensuel, comme ce fut le cas en 2013. C’est pourquoi, le gouvernement, à travers le ministère de l’Administration Territoriale a lancé le 1er novembre à Kangaba, l’opération d’enrôlement de nouveaux majeurs de 18 à 22 ans sur l’ensemble du territoire, dans les ambassades et consulats. Elle va prendre fin le 30 novembre. Moins de dix jours avant la fin de l’opération, l’on a constaté que les jeunes ne se sont pas du tout mobilisés. Tirant le bilan à mi-parcours de cette opération sur le plateau du journal télévisé, le jeudi 16 novembre 2017, à 20 heures, le ministre de l’Administration Territoriale, Tieman Hubert COULIBALY, a révélé que sur les 400 000 nouveaux majeurs attendus pour être enrôlés, seulement 22 000 se sont inscrits, soit 5%. Malgré cet état de fait, le département en charge de l’administration ne se décourage pas. Il continue d’appeler les jeunes à aller se faire enrôlés.
Il faut rappeler que c’est dans le cadre de la modernisation de son système d’état civil que le Mali a mis en œuvre à partir de 2009, le Recensement Administratif Vocation d’Etat Civil (RAVEC). L’objectif global de ce recensement visait la création d’une base de données comportant l’ensemble des populations maliennes de l’intérieur comme de l’étranger, avec attribution à chaque personne recensée d’un identifiant unique (NINA). La bonne conduite de cette vaste opération a été rendue possible grâce aux efforts déployés par le Gouvernement de la République avec l’accompagnement de plusieurs partenaires financiers.
Flani SORA