La question de l’assainissement embrase les quartiers de la capitale. Le cas de Banankabougou marché est très particulier.

Ils étaient une cinquantaine de jeunes volontaires montrant leur ras-le-bol face à la situation le samedi 15 novembre 2014. Ils ont mobilisé quelques jeunes volontaires des quartiers de Faladié, Banankabougou et quelques manœuvres pour curer le tronçon. Il s’agit d’un caniveau situé dans la rue 729 d’une longueur de 800 m environ rempli d’eaux usées et des déchets de toutes sortes.

Certaines familles ont des tuyauteries directement dans ce caniveau. Ces eaux usées débordent et traversent le marché de Banankabougou comme un fleuve qui arrose une localité. Selon Oumar Guindo, le chef de file de ces jeunes de bonne volonté, ils s’organisent pour curer le caniveau chaque année. Mais c’est devenu une véritable pourriture pour le quartier en général et le marché en particulier.

Ils ont approché des personnes de bonnes volontés pour les aider financièrement, matériellement physiquement, et moralement. C’est le comité du marché qui a beaucoup contribué, contrairement à la mairie, selon M. Guindo. Cheick Oumar Diallo, président des jeunes leaders pour le développement, ajoute que la mairie est très organisée quand il s’agit d’encaisser les taxes mais traine les pieds quand il s’agit des opérations de ce genre.

Namory Doumbia, un conseiller de la mairie de Banankabougou, avoue que la mairie travaille de concert avec ces jeunes. Et d’exhiber une copie d’un rapport de constat de la mairie qui s’engage à court terme à faire ces travaux d’assainissement.

Malgré la polémique, il y a lieu de saluer le geste citoyen des jeunes. Il va contribuer à assainir le quartier et à réduire l’impact de la maladie surtout avec la survenue du virus Ebola dont l’un des terreaux fertiles est l’insalubrité.

Zoumana Coulibaly