Plus d’une quarantaine de d’associations et d’organisations de la société civile, regroupées au sein d’un collectif dénommée Mali te Tila, rejettent le document de synthèse issu des pourparlers d’Alger entre le Mali et les groupes armées. Dans une déclaration rendue publique le samedi dernier, elles ont qualifié cet instrument de manœuvre de partition du Mali.
Lors d’une rencontre au Carrefour des jeunes le samedi 15 novembre 2014, la plate-forme Mali te Tila a dit non au document de synthèse des pourparlers d’Alger entre le Mali et les groupes armées au nord du pays.
Dans sa déclaration, le collectif souligne que le document est fondé sur une tentative de réécriture de l’histoire du Mali, à partir de calomnies véhiculées par des apatrides. Il reconnaît aux régions le droit d’adopter la dénomination officielle de leur choix, ce qui sous-entend leur possibilité de choisir leur drapeau, leur hymne national et leur devise.
De même, autoriser les régions à signer des accords de coopération et de jumelage au niveau national et international est considéré, pour les forces vives, une prérogative d’un Etat souverain. Il s’oppose également au fait de permettre aux régions l’organisation d’une force de maintien de l’ordre et de sécurité et d’une protection civile, s’oppose à la revalorisation des cadis dans la distribution de la justice.
Il s’indigne sur le point de ce document qui prévoit l’adoption diligente des textes constitutionnels, législatifs et réglementaires pour permettre la mise en œuvre des dispositions de cet accord de démantèlement du Mali. Ce qui est déjà entamé, selon le collectif, par anticipation par le président IBK et son gouvernement à travers l’adoption de la loi sur la régionalisation et le nouveau statut particulier du district de Bamako
Considérant tous ces aspects négatifs en plus de la violation de la Constitution, les organisations présentes désapprouvent le document de synthèse qui bafoue, selon elles, l’honneur, la grandeur et la dignité du Mali et des Maliens.
Le collectif Mali te Tila considère qu’il convient de tout mettre en œuvre pour renforcer l’union et décide de tout faire pour que les Maliens se mobilisent dans un sursaut national pour rétablir l’intégrité du territoire du Mali et exercer sa souveraineté sur toute l’étendue du territoire national, lutter contre toutes formes de projets de scission, de partition ou de disparition de la nation malienne.
En conséquence, le collectif organise une marche pacifique ce mardi 18 novembre pour témoigner son engagement pour l’indivisibilité du Mali. La marche partira du monument de l’Indépendance au CICB.
Maliki Diallo