L’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) a tenu jeudi la 4è session extraordinaire de son conseil d’administration dans ses locaux sous la présidence de Bokary Diallo, conseiller technique au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. C’était en présence du directeur général de l’Institut, le Pr Mamadou Souncalo Traoré, et de nombreux administrateurs. Cette session avait à son ordre du jour, l’étude et l’adoption du manuel de procédures administratives, financières et comptable et du projet d’établissement. Son budget de 11.452.975.960 Fcfa est en diminution de 5% par rapport au budget du premier projet d’établissement.

Le projet d’établissement 2010-2014, dans son schéma de planification et de mise en œuvre, a révélé des insatisfactions liées à l’inadéquation entre les activités programmées et les ressources disponibles. Le directeur général a souligné que cette situation avait été exacerbée par la crise que connait notre pays depuis 2012. Tirant les leçons du premier projet d’établissement, il a jugé que le nouveau projet est réaliste et réalisable. Celui-ci est composé de projets de service à travers le fonctionnement général et l’investissement et de projets de recherche et de formation qui constituent la composante clé du projet d’établissement.
Pour le Pr Mamadou Souncalo Traoré, le budget reste tributaire du schéma budgétaire en vigueur au Mali. Ce qui constitue une contrainte majeure au plan de la recherche et de l’investissement. Le manuel de procédures administratives, financières et comptable a aussi connu des difficultés dans son application. Plusieurs missions d’audit de l’inspection du ministère de l’Économie et des Finances et celle du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique ont révélé des imperfections et recommandé des mesures correctives.
Selon le représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Bokary Diallo, le manuel de procédures administratives, financières et comptable permet à ses utilisateurs de disposer des éléments de compréhension du système qu’il décrit en leur permettant d’appréhender au mieux, l’organisation générale de la structure et le mode de traitement des informations de base. Il s’agit, note-t-il, d’un instrument essentiel de contrôle interne qui garantit la permanence et la cohérence des méthodes en contribuant à la maîtrise de la gestion de la structure.
Le projet d’établissement permettra, lui, de mobiliser toutes les ressources de l’institution dans une entente parfaite afin de réussir ses missions, a estimé Bokary Diallo qui constate que ce projet s’appuiera sur des choix d’objectifs, d’actions et de moyens visant à orienter de manière déterminante et pour le moyen terme, les activités et le fonctionnement de l’établissement.
Le conseiller technique note que l’évaluation du projet d’établissement de l’INRSP pour la période 2010-2014 a révélé que 70% des activités planifiées pour la période ont été réalisées, ce qui constitue un résultat appréciable. Mais le grand défi, a-t-il souligné, demeure le domaine de la recherche et de la formation car l’absence de texte règlementant la gestion spécifique des fonds a fortement handicapé les ambitions de l’institut de constituer des équipes de recherche fortes et compétitives sur le plan international.
Le nouveau projet d’établissement de l’INRSP qui est la suite logique du programme quinquennal 2010-2014 ambitionne, entre autres, de réorienter la recherche en fonction des priorités nationales, de développer des initiatives de recherche de développement de proximité pour prendre en charge les préoccupations de la société malienne dans sa diversité et de satisfaire la demande des populations en matière d’analyses biomédicales et de Médicaments traditionnels améliorés (MTA). La réussite des activités inscrites dans le présent projet constitue un véritable défi à relever, a indiqué Bokary Diallo avant d’inviter les participants à s’employer à orienter l’institut vers l’atteinte de ses objectifs.
F. NAPHO

Source : L’ Essor