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Infrastructures au royaume du Maroc : Mohammed VI, le bâtisseur

Les vingt années de règne du roi Mohammed VI ont été marquées par des chantiers d’infrastructures aussi titanesques que structurants. Du port de Tanger Med à la LGV en passant par le joyau qu’est la centrale thermo-solaire de Ouarzazate, passage en revue des projets les plus emblématiques de ces deux décennies.

Maritime : Tanger Med, un atout logistique majeur

Il s’agit du grand projet d’infrastructure de début de règne du roi Mohammed VI. En 2019, ce mégaprojet est toujours en constante évolution renforçant encore plus sa contribution à l’essor de l’économie marocaine. C’est en effet en cette année qu’est mis en service la seconde partie du mégaprojet, le port de Tanger Med II. Véritable catalyseur logistique des écosystèmes industriels marocains, de plus en plus ouverts au reste du monde, l’infrastructure reste le premier port du continent africain avec plus de 3,3 millions de conteneurs EVP traités en 2017. La ligne LGV Tanger-Casablanca, inaugurée le 15 novembre 2018, accélère de plus belle la connectivité logistique de ce pôle économique majeur.

Ferroviaire : Casablanca – Kénitra – Tanger, l’axe à grande vitesse

Lors de son annonce, le projet n’a pas fait l’unanimité parmi l’opinion publique marocaine quant à son “utilité prioritaire” à la socio-économie du pays. Mais après son inauguration le 15 novembre 2018 par le roi Mohammed VI et le président français Emmanuel Macron tous ceux qui l’ont emprunté s’accordaient sur le précieux avantage qu’il confère au Pays. En mai 2019, ils étaient déjà plus d’un million de passagers à en avoir fait l’expérience. Pour cette infrastructure, la première du genre en Afrique, le Maroc a mobilisé un investissement de 23 milliards de dirhams. Il faut dire que le pays a commencé à en récolter le retour sur investissement avant sa mise en service, à l’image de l’implantation du constructeur automobile PSA à Kénitra, pour laquelle l’argument LGV a été déterminant.

Routes : un réseau qui gagne de plus en plus en densité

Le réseau routier marocain totalise une longueur de plus de 57 000 km, dont 43.000 km revêtus (76%) et 14 000 km aménagés ou à l’état de pistes (26%). Une couverture routière qui s’est fortement densifiée pendant les 20 dernières années, notamment grâce à au Programme national des routes rurales, qui a fortement contribué à désenclaver les zones reculées du Maroc. Les autoroutes, pour leur part, sont étendues sur 1 800 km et jouent un rôle clé dans le développement du pays, faisant que 60 % de la population est directement reliée à ce réseau et 85 % réside à moins d’une heure d’une autoroute. De même, toutes les villes de plus de 400 000 habitants sont rattachées au réseau autoroutier et de nouveaux tronçons sont régulièrement mis en service par la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM).

Energies : le tournant du renouvelable

L’un des plus grands projets de cette décennie au Maroc a été sans doute celui du développement des énergies renouvelables. Les objectifs du Royaume dans ce domaine sont très ambitieux : 42 % du mix énergétique d’origine renouvelable à l’horizon 2020, et 52 % d’ici 2030. Un engagement royal qui a été mis en lumière durant la COP 22 qui s’est tenue à Marrakech.

En avril 2017, le roi Mohammed VI a procédé au lancement des travaux de réalisation de la Centrale Noor Ouarzazate IV, le plus grand complexe énergétique thermo-solaire au monde. Etablies sur 3 000 hectares, les quatre centrales solaires de Noor répondent aux normes internationales, tant au niveau technologique qu’environnemental, et sont associées à une plateforme de recherche et développement sur 150 hectares.

Métamorphose urbanistique et nouvelle mobilité

Au cours des vingt dernières années, les villes marocaines ont connu une véritable métamorphose, tant au niveau urbanistique que celui de la mobilité. Les capitales administratives et économiques du Maroc, Rabat et Casablanca respectivement, ont été dotées d’un réseau de tramway, en constante extension. Des infrastructures devenues essentielles, qui ont changé les habitudes des citadins. En parallèle, ponts à haubans, trémies et élargissement de voies sont également venus relativement soulager l’engorgement chronique dont souffraient les métropoles du pays. Les villes de Marrakech et de Tanger ont également été l’objet d’une attention particulière, cette dernière étant devenue quasiment méconnaissable tant sa métamorphose urbanistique a été profonde.

Par Othmane Zakaria 

Source: Aujourd’hui-Mali

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