INDEMNITES DE DEPLACEMENT ET DE MISSIONS : Le Syndicat National des Travailleurs des Douanes (SNTD) réclame l’application de la loi
Le Syndicat National des Travailleurs des Douanes (SNTD) alié à la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) et dirigé par Moussa Issiaka Kaboré réclame l’application N°2016
0001/P_RM du 15 janvier 2016 fixant les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de missions. C’est ce que nous ont fait savoir des responsables syndicaux que nous avons rencontrés. Aucun préavis de grève pour le moment, mais le syndicat de Moussa Issa Kaboré réclame l’application de la loi en ce qui concerne les indemnités de déplacement et de missions des travailleurs des Douanes du Mali. En effet, selon les syndicalistes que nous avons approchés après avoir eu vent du malaise au sein du corps concernant cette doléance, un décret, notamment le N° 2016 0001/P_RM du 15 janvier,taxe les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de missions. Mais depuis lors, les dispositions de ce décret sont ignorées, laissant les douaniers en rade lors des missions et déplacements. En eet, selon l’article 11 dudit décret dont nous détenons une copie, les fonctionnaires et agents de l’Etat doivent bénéficier de 20.000 francs Cfa par jour comme indemnité de déplacement et de mission pour les missions à l’intérieur du Mali. Malgré que cette loi soit en vigueur depuis 2016, les travailleurs des Douanes bénéficient toujours de 4000 francs Cfa comme indemnité de mission jusqu’à présent. Les sympathisants du Syndicat National des Travailleurs des Douanes (SNTD) arment ne pouvoir plus supporter ce traitement qu’ils jugent injuste. Ils réclament ainsi l’application de ce décret 0001 P_RM du 15 janvier 2016 pour que les travailleurs perçoivent 20.000 francs Cfa par jour au lieu des 4000 francs Cfa qui leur sont attribués. Si ces réclamations n’aboutissent pas, il faut aussi s’attendre à une grève des travailleurs de ce secteur car depuis plus de deux ans ils patientent et procèdent de temps en temps à des relances sans se faire entendre. Les gouvernants sont d’ores et déjà avertis : ils doivent tout faire pour éviter la grève des douanes après celle des magistrats qui dure plus près de deux mois sans issue. On a l’impression qu’au niveau du gouvernement on a tendance à faire la sourde oreille quant aux doléances justifiées des travailleurs, les poussant ainsi à aller en action, avant de se décider à les prendre au sérieux. Ainsi donc, pyromane, l’Etat se présente comme sapeur-pompier. Mais parfois avec beaucoup de mal pour éteindre le feu, comme avec la grève des magistrats.
Source: Le Pays