La conférence internationale sur la justice transitionnelle au Mali axée sur la réparation des victimes de violations graves de droits de l’Homme se déroulera les 16 et 17 mars prochain à Bamako. Le thème retenu pour cette importante rencontre est : « la réparation, une voie vers la réconciliation et la stabilisation vers une paix durable». L’annonce de cet événement a été faite, hier à la Maison de la presse, par les responsables de la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR) lors d’une rencontre avec les médias. Le principal conférencier était le président de la CVJR, Ousmane Oumarou Sidibé.
Cette rencontre, a expliqué le conférencier, a pour objectif général de contribuer au renforcement de la paix et de la réconciliation au Mali par la mise en œuvre de la politique de réparation portée par la Commission. Une politique nationale de réparation des victimes, de 1960 à nos jours, qui attend l’approbation des autorités du pays.Compte tenu de la situation sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, la conférence regroupera un maximum de 50 participants, selon les organisateurs.
Et Ousmane Oumarou Sidibé de préciser qu’y prendront part, des invités internationaux hors zone Afrique avec les interventions par visio-conférence et ceux en zone Afrique en présentiel à Bamako. «Ces experts ont surtout travaillé dans les Commissions Vérité des pays», a assuré le président de la CVJR.Ousmane Oumarou Sidibé est, par ailleurs, revenu sur le mandat de son organisation qui a pour mission de « contribuer à l’instauration d’une paix durable à travers la recherche de la vérité, la réconciliation et la consolidation de l’unité nationale et des valeurs démocratiques».
Il aannoncé qu’à ce jour, la Commission a reçu plus de 20.000 victimes dont la réparation sera faite de manière catégorielle. «Les victimes des faits de même nature seront indemnisées de la même manière», a précisé Ousmane Oumarou Sidibé. Avant d’ajouter que la préférence est donnée aux victimes les «plus vulnérables (notamment les veuves et les orphelins)». Selon lui, c’est l’état malien qui doit réparer ces personnes, atteintes à leurs droits. La conférence sera organisée par la CVJR en partenariat avec la Coopération allemande (PASP/GIZ), l’ONU Femmes et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Bembablin DOUMBIA
Source : L’ESSOR