Ce mercredi 12 décembre 2018 à l’hôtel Radisson, le Centre pour le dialogue humanitaire HD a lancé officiellement la deuxième phase de son projet d’inclusion sociale «Voix des jeunes du Sahel». La cérémonie a été présidée par le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, Amadou KOITA.
Le lancement des activités de la deuxième phase de ce projet est en effet la suite d’une réussite totale de la première phase qui s’est déroulée dans cinq régions du Mali. Le projet «Voix des jeunes du Sahel » intervient dans 5 pays du Sahel ; il est exécuté par 1250 jeunes et 50 jeunes de la diaspora sélectionnés sur la base des critères.
Pour Moussa Maïga, adjoint au chef du Centre pour le dialogue humanitaire HD, des consultations locales et nationales ont été réalisées dans les régions de Kayes, Sikasso, Mopti, Ménaka et le district de Bamako autour des thématiques suivantes: l’éducation et la formation professionnelle, les opportunités économiques, la participation citoyenne des jeunes, la migration, la radicalisation, la paix et la sécurité. Selon lui, le Centre pour le dialogue humanitaire HD est une organisation qui soutient depuis près de 20 ans des accords de paix dans le monde entier, il a pour mission d’aider à prévenir, atténuer et résoudre les conflits armés par le biais du dialogue et de la médiation.
Quant à Mireille KRESS, ambassadrice du royaume de Danemark, elle dit se réjouir de l’efficacité et la pertinence des ces jeunes qui ont sillonné plusieurs localités afin d’accroitre le dialogue non seulement entre le jeunes et les ainés mais aussi entre ces derniers et les institutions. Et pour terminer, elle a renouvelé sa confiance ainsi que le soutien financier de son pays à accompagner ce projet pour un développement durable des actions démocratiques.
Dans son allocution, le ministre Amadou Koïta a tout d’abord signalé que toutes les actions de ce projet cadrent parfaitement avec le programme présidentiel du président de la République. Construire l’avenir des jeunes avec eux-mêmes, tel est le message transmis par le centre HD aux décideurs politiques des pays du Sahel, car convaincu que les défis auxquels les jeunes sont confrontés appellent des solutions concertées, a poursuivi le ministre. Toujours selon lui, la seconde phase du projet permettra de favoriser l’implication de la jeunesse dans les prises de décisions politiques et socio-économiques, et de faciliter la réduction des sources de tensions sociales intergénérationnelles. Et à en croire le ministre, le cas du Mali passe par l’éducation et la formation professionnelle à travers la valorisation des métiers en mettant en place des mécanismes permettant de déboucher sur le plein emploi.
En outre, la première phase a permis de dégager trois chantiers nationaux à l’attention des autorités maliennes dont le premier consiste à l’éducation et la formation professionnelle. Sur ce plan, le centre demande l’accroissement les infrastructures et équipements scolaires et universitaires; l’amélioration des programmes scolaires et universitaires en les adaptant au marché de l’emploi; et enfin le développement de la formation continue des enseignants.
Pour le chantier national qui concerne les opportunités économiques, le centre recommande l’organisation des séances d’information et de sensibilisation sur les opportunités économiques, la formation et l’équipement pour l’exploitation et la transformation des produits locaux ; et enfin l’accompagnement et la facilitation des procédures administratives de création et de développement d’entreprise pour les jeunes de la diaspora.
Et quant au troisième chantier qui concerne la participation citoyenne, les jeunes du centre recommandent la vulgarisation de la politique nationale de la citoyenneté et du civisme et son plan d’actions; le renforcement de l’opérationnalité des directions régionales de la jeunesse ; le renforcement de la capacité des organisations de jeunes dans l’éducation à la citoyenneté active ; et enfin l’extension de l’éducation civique et patriotique dans tout le cursus scolaire et universitaire en y introduisant par ailleurs des questions liées à la paix, la cohésion et l’unité nationale.
Ainsi, cette deuxième phase du projet « la voix des jeunes du Sahel » bénéficie d’un financement par l’Union européenne à hauteur de 3 milliards de FCFA pour une durée de deux ans.
Adama TRAORE
Source: La Preuve