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SOUMAÏLA CISSE LORS DE LA 9ème CONFERENCE NATIONALE DE L’URD: «Ni les arrestations ni les menaces ne nous feront accepter l’inacceptable»

La 9ème conférence nationale de l’Union pour la République et la démocratie (URD), tenue le week-end dernier au Palais des sports Salamatou Maïga, a été marquée par les dénonciations de la gestion du pouvoir en place.

Depuis l’accession d’Ibrahim Boubacar Keïta au pouvoir, le Président de l’Union pour la République et la démocratie, Soumaïla Cissé, met à profit toutes ses sorties publiques pour dénoncer la gouvernance du pays.
La 9ème conférence nationale lui a ainsi servi d’aubaine afin qu’il descende encore une fois à bras raccourci sur le régime.
Pour galvaniser ses troupes pour les marches hebdomadaires qui ne mobilisent plus, Soumaïla Cissé indiquera dans son discours : « Ni les arrestations ni les détentions arbitraires ni les violences et autres brutalités policières d’un autre âge ni la censure honteuse de notre télévision nationale ni les menaces de toutes sortes ne nous feront accepter l’inacceptable ». Certes, le peuple malien a de la patience, mais qu’on ne s’y trompe pas ; il conserve tout son courage et tout son honneur, a-t-il poursuivi. Pour lui, le peuple malien saura toujours défendre et restaurer sa dignité et sa souveraineté.
Et dans cette lutte, le président de l’URD rassure ses partisans de sa constante disponibilité.
De son avis, les Maliens vivent dans une angoisse permanente, nourrie par une pauvreté indescriptible, une misère sans nom et une insécurité totale, le tout, dans une atmosphère de mensonges et de déni de la réalité que plus personne ne peut encore cacher.
Il a ainsi appelé aux manifestations. «Des grèves et manifestations se suivent pour dénoncer : qui, la vie chère, qui, la violation de la Constitution, qui, le projet de découpage territorial, qui, le projet de loi d’entente nationale, et que sais-je encore », soutiendra-t-il. Partant, l’orateur dénoncera la répression des manifestations interdites par les autorités du pays.


Parlant de la présidentielle de 2018, Soumaïla Cissé a vanté la mobilisation des politiques et associations autour de sa candidature. « Jamais, au cours de ma carrière politique, je dis bien jamais, je n’ai vu autant de concitoyens partout, par dizaines voire des centaines de milliers, mobilisés à toute heure du jour comme de la nuit pour nous écouter, nous accueillir comme à Sadiola à 4 heures du matin !
Cet engagement, cet enthousiasme, cette foi en l’avenir sont des images fortes qui resteront à jamais gravées dans notre mémoire », a-t-il déclaré. Toutefois, s’indigne-t-il, malgré le vote massif en sa faveur, les faussaires électoraux étaient à la solde du Président sortant. Pour lui, il y a eu de la fraude dans les zones CMDT et de l’Office du Niger, à l’étranger, mais surtout au nord du Mali. Partant, il réclame des centaines de voix qu’il dit avoir obtenues dans des bureaux de vote. « Ces élections ont malheureusement donné raison à l’adage selon lequel: « Ce ne sont pas les voix qui comptent mais ceux qui comptent les voix !’’.
« C’est pourquoi nous disons et répétons haut et fort: Nous avons gagné l’élection du 12 août 2018 !
Et nul ne peut nous faire admettre le contraire », se convainc Soumaïla Cissé.


Dans tous les cas, le Président de l’URD estime que la sortie de la crise politique passera par le dialogue politique et républicain que l’opposition n’a de cesse de réclamer pendant les 5 dernières années.
En attendant l’instauration de ce dialogue, le chef de file de l’opposition a rappelé les propositions de la retraite organisée par le BEN de l’URD les 9,10 et 11 novembre 2018 à Sélingué. Ce, afin de permettre à notre pays de sortir de l’impasse.
Il s’agit des propositions relatives aux réformes institutionnelles, au découpage territorial et au système électoral.
Pour le système électoral, dit-il, nous proposons d’introduire la proportionnelle dans le mode de scrutin et la mise en place d’un organe autonome de gestion des élections.
Ainsi, l’innovation principale consiste à avoir à côté des députés élus dans les régions, 5 députés élus par les Maliens de l’extérieur et une liste nationale de 75 députés comprenant 25 femmes et 25 jeunes.
Le nombre total des députés passera désormais à 185 au lieu de 147 actuellement sans les Maliens de l’extérieur.
En ce qui concerne le découpage territorial, l’URD propose d’ériger tous les 50 cercles existants en régions et de ramener à 2 niveaux au lieu de 3 actuellement la hiérarchie administrative ainsi que celle des collectivités.
Notre réforme envisage, poursuit Soumaïla Cissé, au niveau du Haut conseil des collectivités, en plus des conseillers nationaux élus dans les régions, les communes du district de Bamako et des régions des Maliens de l’extérieur, à raison de 2 par région, 5 représentants élus par les leaders religieux, 5 représentants élus par les chefs traditionnels et coutumiers, soit un total de 150 conseillers nationaux.
Ceci renforcera la gouvernance locale et rapprochera davantage l’administration des administrés.

Oumar KONATE

Source: La Preuve

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