La mine de Nampala dans la région de Sikasso, exploitée par le groupe Robex a été inaugurée officiellement, le vendredi 29 mars 2019, sous la présidence du ministre des mines et du pétrole, Mme LelentaHawa Baba Ba, accompagné par d’autres membres du gouvernement. C’était en présence des autorités locales, ainsi que celles des responsables et des partenaires de la mine.
Située à 335 km de Bamako et à cheval sur les communes de Finkolo, Ganadougou et N’Tjikouna, la ville de Nampala héberge désormais la toute première mine du Groupe Robex. Après la pose de la première pierre de la mine d’or de Nampala, le 26 février 2013, la production a démarré en 2017. Selon l’étude de faisabilité, elle renferme une réserve prouvée de 350 000 onces, soit 11 tonnes d’or sur six ans, à une faible teneur de 0,80 grammes par tonne. Une moyenne de 124kg d’or sera produite chaque mois pour 2019 et la production se verra doubler dans les années à venir. La mine de Nampala se revendique pleinement malienne. En effet, elle a été entièrement construite par des entreprises maliennes, travaille avec une majorité de sous-traitants maliens et emploie 600 personnes, dont 44 cadres maliens et seulement 8 expatriés. Elle se place étant comme une véritable valeur ajoutée dans l’écosystème malien avec un rôle moteur dans le développement de l’économie. De plus, dans le but d’assurer un transfert de compétences, la mine abrite en son sein une école, construite en partenariat avec la Suisse, qui profite aux travailleurs ainsi qu’aux communautés locales. Des formations sur la santé-sécurité et environnement (SSE) y sont prodiguées afin d’inculquer des connaissances fondamentales qui viennent en renfort de l’expérience pratique. Au dire des responsables, le projet d’exploitation du gisement de Nampala respecte, et veille au respect des normes environnementales et sociales. En effet, elle veille avec soin sur l’environnement en s’assurant que la mine ne cause aucun dommage à ses alentours. Une des innovations qui verra le jour sera la centrale hybride de 6,5 hectares qui aura un fort impact positif sur l’environnement. Espérant que chacun reparte de cette cérémonie en ayant perçu le fait qu’il ne s’agit pas d’une mine de plus au Mali, mais du fruit d’une histoire extraordinaire. Le représentant du président du groupe Robex, Nicolas Ros de Lochounoff, a précisé que la situation de Nampala est unique, à plus d’un titre. D’abord, qu’ils sont Maliens et qu’ici à Nampala, ils sont fiers de dire tout haut que l’or brille pour les Maliens, et les travailleurs peuvent en témoigner. « Nous avons construit une mine au Mali, avec des banques maliennes, des entreprises maliennes, des compétences et un encadrement malien. Les deux tiers des investissements ont été faits au Mali. Les trois quarts des dépenses courantes sont faits au Mali. Soit au global 83 milliards de FCFA, soit 126 millions d’euros d’investissements, avec 20 milliards de FCFA de dépenses supplémentaires chaque année », a déclaré le représentant. Tout en soulignant que dès 2020, ils vont construire une centrale hybride solaire de 6,5 hectares ce qui selon lui, entraînera une diminution des émissions carbone de 6 300 tonnes par an. Au dire du directeur de la mine Robex, Abdel Kader Maiga, cette mine d’or est un véritable fruit de l’hospitalité malienne, de l’ingéniosité canadienne et de la pugnacité d’entrepreneurs français. « Sachant que nous poursuivons l’exploration et que nous étendons d’ores et déjà notre fosse, nous pouvons vous assurer que les perspectives sont bonnes», a-t-il souligné. Le ministre des mines et du pétrole, Mme LelentaHawa Baba Ba, a remercié le Groupe Robex pour ces efforts, et, est revenu sur la vision du président de la république sur le secteur minier, qui est de faire de ce secteur des leviers de l’économie du pays, traduit dans la DPG du premier ministre. A l’en croire, la production de cette mine permettra de conforter la position du Mali afin de rester dans le cercle des trois grands producteurs d’or en Afrique.
Ousmane Baba Dramé
Source: Le Républicain