Le mercredi, 21 février 2024, les étudiants de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO-UUBa) en journalisme et Communication licence 3 et leurs accompagnateurs, guidés par Sinaly Sadia Traoré, chef du quartier de Karantela et Sékou Timité, représentant du réseau des communicateurs traditionnels pour le développement du Mali (RECOTRADE) ont effectué une visite chez le chef du village de Terekounko village voisin de San, la marre sacrée de Sankè, les bois Sacrés, pour terminer par le puit sacré afin d’apprendre plus sur la culture malienne en général et celle de la région de San en particulier.
Sinaly Traoré, chef du quartier de karantela a indiqué que San a été fondée au 14ème Siècle, par un chasseur du nom de Bakorè Traoré, originaire du Mandé, plus précisément du Balazan, qui a fui Tio à 40 km de San par peur de l’extermination. « Au cours d’une randonnée de chasse, avec un chien à la robe noire ‘‘danfing’’ c’est à dire tout noir à son talon qui découvre les bois Sacrés (le figuier, le baobab et le gamian), la marre sacrée et le puit », a-t-il poursuivi. Selon Sinaly Traoré, son arrière-grand-père, Bakorè Traoré s’est installé à San lorsqu’il a trouvé l’eau et les fruits. La marre sacrée de San a fêté sa 623ème édition l’année dernière, avec le plus grand monde comparé aux autres festivités nationales, avec un budget de 22 millions de FCFA.
Sékou Timité, représentant du (RECOTRADE) a ajouté que San est une région mystérieuse qui n’a pas du tout délaissé la société traditionnelle.
Il faut noter que Sankè mo signifie en bamankan rite de pêche qui est fêté la deuxième semaine de chaque année à l’approche de l’hivernage lors duquel tous les ressortissants de San se donnent rendez-vous pour pérenniser la tradition que leurs ancêtres leur ont léguée.
Etudiants JCO L3 (UCAO-UUBa)