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Imam Mahmoud Dicko : «que la Cedeao fasse preuve d’indulgence à notre égard ! »

«La désintégration de ce pays [le Mali]ou son effondrement aura des conséquences fâcheuses pour toute la sous-région…». C’est, en plus des sanctions de la CEDEAO, l’une des inquiétudes et pas des moindres de l’Imam Mahmoud Dicko.

 

C’est à la faveur d’un point de presse qu’il a animé le dimanche 28 novembre que l’Imam Mahmoud Dicko a appelé à la cohésion, à l’unité, au sursaut national pour sauver l’essentiel. Il a, en outre demandé l’indulgence de la communauté internationale, singulièrement les pays voisins, la CEDEAO, pour accompagner la transition au Mali.
Ce point de presse a été accompagné de prières de bénédictions et de la lecture du Saint Coran pour l’avènement du pardon, de l’entente et la cohésion sociale au Mali.
Sagesse oblige ! L’Imam a commencé tout d’abord par présenter ses pardons à tous ceux qui l’ont combattu ou ayant tenté de salir son image et sa réputation sur les réseaux sociaux.
Après un long rappel des péripéties des deux derniers régimes déchus (celui d’Amadou Haya et d’IBK), l’Imam a précisé qu’il n’a auparavant jamais rencontré ou connu l’actuel président de la transition, le Colonel Assimi Goïta et n’a entretenu avec lui, une quelconque relation, si ce n’est le jour où il est arrivé au pouvoir. Et de jurer qu’il n’a jamais reçu de l’argent de lui, contrairement à certaines allégations.
Occasion également pour l’Imam Dicko de demander au peuple malien de faire des efforts et chasser le démon de la division, de la haine et des rancœurs de son cœur et en lieu et place, y semer l’amour, le pardon, la solidarité… C’est, dit-il, tout ce qui compte.
C’est également le moment, poursuit-il, de se mettre ensemble, de dépasser les différends et les contradictions pour sauver l’essentiel à savoir, le Mali.
«Je demande à toutes les forces vives de la Nation, aux autorités de la transition, de se mettre ensemble pour un sursaut national afin de sauver l’essentiel qu’est notre pays», lance-t-il. Des propos qui cadrent effectivement avec les messages sur les banderoles : «je ne peux pas abandonner le peuple malien. Je ferai ce qu’il y’ a lieu de faire pour mon pays», pouvait-on lire sur les affiches.
Aux dires de l’Imam, pas question pour lui de rester impavide, insensible et inactif pendant que le pays se trouve en si mauvaise posture.
Et, poursuit-il, ses multiples demandes d’audience en vue de rencontrer le Président Goïta sont restées vaines.
Si certains, dit-il, parlent de «rectification de la transition», lui, demande plutôt de «clarification». «J’ai peur du saut dans l’inconnu», dit-il, avant de déplorer que «nous soyons aujourd’hui en déphasage avec nos voisins. Ceci n’est pas un bon signe», regrette-t-il.
«Je me permets, avec l’autorisation de tout le monde, de demander à la communauté internationale, aux pays amis, singulièrement, ceux de la CEDEAO, leur indulgence, leur compréhension et leur accompagnement», lance-t-il.
A ses dires, le Mali traverse une situation difficile à l’heure actuelle. «La désintégration de ce pays ou son effondrement aura des conséquences fâcheuses pour toute la sous-région… Nous demandons, pour ce faire, qu’ils fassent preuve d’indulgence à notre égard», exhorte-t-il.
Occasion pour lui de remercier tous les pays frères, voisins, amis et tous ceux de la communauté internationale pour leur accompagnement sans faille.
Pour un sursaut national :
« Dans les jours avenirs, les autorités de notre pays, les forces vives de la nation, le peuple dans son ensemble, se mettront ensemble pour donner des signaux forts, pour aider le pays à sortir de cette situation qui n’a que trop duré », a conclu l’Imam.

Kossa Maïga

Source : Canard Déchainé

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