Je suis étudiante, j’ai 23 ans et je sors avec un jeune étudiant de 25 ans depuis deux ans. Je l’aime beaucoup et lui aussi. A part quelques incompréhensions par moment, tout va bien entre nous.
Seulement, sexuellement on ne s’accorde plus depuis quelque temps. J’ai connu des hommes avant lui, mais sexuellement, c’est avec lui que j’ai pratiquement tout appris (même si j’ai perdu ma virginité avec l’un de mes ex). Nous couchons ensemble sans précaution et je ne prends pas de pilule non plus.
Je me suis retrouvée enceinte à deux reprises et j’ai décidé d’avorter parce que nous ne sommes pas prêts à tous les niveaux pour assumer pleinement une grossesse.
J’ai ensuite décidé de ne plus avoir de relations sexuelles non protégées avec lui voire ne plus en avoir du tout tant qu’on ne pourra pas assumer une grossesse comme il se doit. Mais lui n’est pas d’accord avec le port de préservatif. Il dit ne pas se sentir à l’aise avec.
Il propose de calculer pour éviter de coucher ensemble pendant ma période critique. C’est ce qui se faisait depuis mais je suis quand même tombée enceinte. Je lui avais pourtant dit que ce n’était pas fiable cette méthode surtout que mon cycle est irrégulier. Il m’a rassurée de sa fiabilité avec des exemples de ses amies et autres. Le pire est quand même arrivé. Moi je ne veux plus de ça.
Le préservatif n’est pas fiable non plus. Je suis tellement traumatisée par ces avortements en plus avec tous les inconvénients qui y sont liés et c’est un péché grave, un crime même. Je n’en veux plus.
On se chamaille vraiment beaucoup à ce sujet. Je l’aime, je ne veux pas le perdre, mais je ne veux plus tomber enceinte tant que je ne serai pas prête à l’assumer. Aide-moi s’il vous plait à trouver une solution à cela. J’ai besoin que vous me parlez comme une mère, une grande sœur.
Désirée
Les conseils de Stephie à Désirée
Quand on ne peut pas assumer de maternité, on prend les précautions qui s’imposent pour ne pas tomber enceinte. Soit on pratique l’abstinence (ça ne tue pas), soit on utilise des moyens de contraception tout en songeant à se protéger aussi des infections sexuellement transmissibles. Du deux en un ! Il y a aussi la possibilité de faire tous les deux le test du VIH/Sida, de l’hépatite…
Parce que tu parles de grossesse, d’avortement, mais tu oublies qu’on peut se choper de sales maladies aussi en ayant des rapports sexuels non protégés. Si ton gars-là refuse de se préserver avec toi, tu crois vraiment qu’il se préservera avec une autre fille dehors ? Tu ne sais pas qui il voit, ce qu’il fait quand tu n’es pas à ses côtés ma chérie.
C’est bon de faire confiance à l’homme qu’on aime, mais il est aussi bon de ne pas prendre de risques inutiles. Tu passes ton temps à te faire triturer le bas-ventre au risque d’avoir des soucis à l’avenir quand tu auras envie d’avoir un enfant.
Attention ! Ton homme-là, lui il ne prend pas de grossesse hoooo ! Donc à la limite, ce que tu éprouves, il ne peut pas le ressentir et rien ne dit qu’il restera avec toi demain si tu ne peux plus faire d’enfant. C’est à toi de prendre ton destin, ta vie de femme en main. A la limite, je te recommanderai le port du préservatif féminin.
Il paraît effrayant (rires), mais je t’assure qu’il est pratique et c’est la meilleure option pour se sentir à l’aise lors des rapports sexuels et en sécurité. Rends-toi dans un centre de planning familial pour plus d’informations ou cherche à rencontrer une sage-femme dans la plupart de nos hôpitaux publics.
Tu te rendras ainsi service ! Et si ton gars-là refuse que tu portes un préservatif, refuse simplement qu’il te conduise dans un précipice et ferme-lui toutes portes !
Source: Top Visage