L’ictère ou la jaunisse se caractérise par une apparition de couleur jaune sur la peau ou dans les yeux provoqués par un excès de bilirubine. Au Mali, une étude estime la fréquence de l’ictère à environ 2% chez les enfants de 0 à 5 ans.
L’ictère est un symptôme qui se traduit par une coloration jaune généralisée des téguments et des muqueuses due à un excès de bilirubine plasmatique. «L’ictère est un signe de maladie, et plusieurs maladies peuvent le donner», indique Dr Karamoko Sacko, pédiatre au CHU Gabriel Touré, Interrogé par JSTM.
Il y a deux types d’ictère: l’ictère à bilirubine non conjugué et l’ictère à bilirubine conjugué. Selon Dr Sacko, la première forme (ictère à bilirubine non conjugué) est provoquée par certaines maladies telles que le paludisme, hépatite B, A, C, la drépanocytose, la cholécystite aigue… L’ictère à bilirubine non conjugué est la forme est la plus fréquente au Mali.
Quant à l’ictère à bilirubine conjugué, il est causé par d’autres maladies telles que la cirrhose, le cancer du foie, l’atrésie des voies biliaires et quelques maladies métaboliques.
Dans sa thèse sur les «Aspects épidémiologiques et cliniques de l’ictère chez le nourrisson et l’enfant dans le département de pédiatrie du CHU Gabriel Touré», Gédéon Guindo révèle une fréquence hospitalière de près de 2%. De cette étude, il ressort que le paludisme est la principale cause de l’ictère, avec une présence chez 67,3% des enfants enregistrés au Département de pédiatrie. Selon Gédéon Guindo, certaines causes d’ictère sont héréditaires.
Aux dires du Dr Sacko, il y a eu beaucoup d’amélioration dans la prise en charge de l’ictère au Mali. Cela, sur le plan symptomatique et aussi sur le plan de la recherche étiologique. Il arrive, selon le pédiatre, que certains médicaments traditionnels améliorés soient prescrits dans le traitement de certaines pathologies ictériques. «La pharmacopée du Mali travaille avec les médecins : exemple Heptisane qui est un médicament traditionnel amélioré est prescrit par les agents de santé dans la prise en charge de l’hépatite B», témoigne Dr Sacko.
Source: jstm