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IBK : « pour que Boubou Cissé ne soit pas reconduit à la primature, des politicards ont sacrifié des œufs de lapin sur des termitières »

INTERVIEW (PRESQUE) IMAGINAIRE

En dépit de la pandémie du covid-19, du mois de carême et de la canicule ambiante, le président de la Rue publique nous a reçus pour la traditionnelle interviou hebdomadaire. C’était, dimanche dernier, en milieu de journée, dans le jardin de sa résidence privée de Sébénikoro. Entretien. Sans concession.

Mr le président, comment se passe ce mois de carême par ces temps de canicule ?

Très bien, contrairement, à ATT qui pense pouvoir résister à la faim et à la soif en se bourrant de haricot pendant le « Sougouri ». Moi, j’ai trouvé la solution dans un bon plat de « Tigadéguê », décoré avec du « Frontobani ». Avec ça, adieu la faim et la soif. Je peux tenir pendant 48 heures.

Pourquoi n’avez-vous pas donné votre secret à ATT ?

Comme il se plaît à se moquer de nous, les Maninka, en nous qualifiant de gros bouffeurs de haricot, je le laisserai souffrir le martyr jusqu’au jour où, il reconnaitra, publiquement, le contraire.

Avez-vous de ses nouvelles ?

Même aujourd’hui, aux environs de 4h30 mn du matin, il était dans ma cuisine pour se servir son « Sougouri ». Il pensait y trouver du « Tchiordy » ou du haricot dans les marmites. Manque de pot, il y a trouvé du riz à la sauce pâte d’arachide et du jus de gingimbre, appelé « Gnamakoudji ».

Et il s’en est contenté, sans broncher ?

Vous aussi, qu’est-ce qu’un « Petit Touré » peut bien faire ou dire à un Maninka comme moi : arrière-arrière-arrière-arrière…petit-fils de Soundiata Keïta, fondateur du « Grand empire » du Mali. Et petit-fils de Tiémoko Bélébélé ou Néguédiourou Tiémoko.

Quand aura lieu le remaniement ministériel, prévu au lendemain de la proclamation des résultats du second tour des législatives par la Cour constitutionnelle ?

Donc, ceux qui se sont autoproclamés déjà ministres dans le prochain gouvernement vous ont approché pour vous demander de me poser la question ?

Pas du tout, personne !

Le remaniement ministériel est imminent !

Quand aurait-il lieu ?

Quand je l’aurai décidé !

Vous le déciderez quand, exactement ?

Quand certains auront fini de faire leurs sacrifices, destinés à influencer mes choix.

Donc, certains sont allés voir les féticheurs pour se faire nommer ministres, contre votre gré ?

Oui, il y en a, beaucoup même. Même hier, mon « Jeteur de cauris » m’a annoncé que parmi les ministrables, certains ont sacrifié des œufs de lapin sur des termitières ; d’autres se sont lavés avec la bave d’escargot pour que Dr Boubou Cissé ne soit pas reconduit à la Primature. Mais, ils perdent leur temps. Rien ne me fera changer d’avis. Ma décision est, déjà, prise.

Etes-vous en train de confirmer le maintien de Dr Boubou Cissé à la Primature et à la tête de l’Hôtel des Finances ?

Et si je le dis, ils peuvent me faire quoi ?

Il paraît que plusieurs leaders politiques se relaient ici, à Sébénikoro, pour vous souhaiter bonne digestion, après la coupure du jeûne. Est-ce vrai ?

Certains restent ici jusqu’à l’aurore, histoire de me dire, sans vraiment le dire, qu’ils souhaiteraient entrer dans le prochain gouvernement.

Et que leur avez-vous répondu ?

Que quand Dieu l’aura décidé, ils seront ministres.

Etaient-ils satisfaits de cette réponse ?

Pas du tout ! Mais contre mauvaise fortune, ils ont fait bon cœur. Comme ils ne peuvent faire, autrement.

Il paraît que d’autres vous ont offert des cadeaux inimaginables…

C’est, par exemple, le cas de ce leader d’un parti politique, qui a fait un bon score aux législatives, qui m’a offert un chaton noir, qu’il a fait venir d’Allemagne pour me faire plaisir.

Un chaton noir en cadeau ? Et qu’en pense votre « jeteur de cauris » ?

Il m’a conseillé de baptiser le chaton du nom d’Iyad Ag Ghali. Ainsi, dit-il, il n’y aura aucune conséquence.

Et pourquoi ne pas le baptiser du nom d’Amadou Koufa ?

Vous plaisantez ou quoi ?

Pourquoi pas ?

Pour une raison simple : ce triste personnage détient, toujours, mon frère Soumaïla Cissé en otage.

L’honorable Soumaïla Cissé, parlons-en. Où en est-on avec les négociations pour sa libération ?

Ma réponse n’a pas varié d’un iota : moins on en parle, mieux c’est.

Propos recueillis par Le Mollah Omar

Source: Journal Canard Déchainé

 

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