Après l’audit du marché des équipements militaires et du Boeing présidentiel exigé par les partenaires techniques et financiers avec, à la clé des surfacturations estimées à plus de 38 milliards CFA, le régime IBK n’en a pas pour autant fini avec le FMI et la Banque mondiale. Qui posent une condition supplémentaire à la reprise de leur coopération avec le Mali : la traduction, devant la justice, de toutes les personnes impliquées dans ces magouilles.
Dans une conférence-débat, animée samedi dernier à la Maison de la presse, Anton Op De Beke, représentant-résident du FMI au Mali a été clair : les sanctions à l’encontre des personnes impliquées dans ces surfacturations sont un préalable au dégel des subventions destinées à notre pays.
Qu’ils soient membres du gouvernement, conseillers spéciaux ou hommes d’affaires…. Les présumés auteurs de ces surfacturations seraient proches, voire très proches, du président de la République. Du coup, IBK se retrouve devant un choix cornélien : livrer les auteurs de ces malversations à la justice en se mettant à dos les membres de sa famille ; ous’y refuser avec le risque de voir tous les programmes budgétaires, destinés à notre pays, suspendus. Ou annulés. Ce qui n’augure rien de bon pour un pays, comme le nôtre, sous la perfusion des institutions de Bretton-Woods.
En d’autres termes, le président de la République doit choisir : mettre ses proches à l’abri de poursuites judiciaires ou exposer son pays à des sanctions économiques et financières, dont les conséquences sont incommensurables.
Elu avec un score historique de plus de 77% des voix au second tour de l’élection présidentielle, IBK a vu sa côte de popularité chuter, au sein de l’opinion publique, six après. Les affaires se succèdent, sans se ressembler. S’y ajoute l’incompétence de certains cadres parachutés au plus haut sommet de l’Etat. Avec les résultats que l’on sait.
De deux choses, l’une : ou IBK renouvelle son bail avec son peuple et les partenaires techniques et financiers en livrant les auteurs de ces magouilles à la justice, ou il s’y refuse en assumant les conséquences.
Oumar Babi