Votre fidèle et humble serviteur, Le Témoin, n’en avait jamais eu le moindre doute. Il l’avait même dénoncé en son temps.
C’est-à-dire, aussitôt après la publication du décret afférent à l’actuelle équipe gouvernementale, à travers notamment une allusion à la violation de la Loi à peine votée sur le quota des femmes aux fonctions électives et nominatives.
Près de deux années après, c’est au tour du président de la République en personne de revenir à la charge sans probablement s’en rendre compte. S’adressant aux femmes à la faveur du 8 Mars, date commémorative de l’émancipation de la gent, IBK a solennellement promis à la gent féminine malienne de lui faire plus de place dans le prochain gouvernement conformément au texte en vigueur.
Ce faisant, le président avoue en même temps l’illégalité d’un gouvernement en place depuis plus d’une année et intervenue plusieurs mois après l’entrée en vigueur de la loi obligeant les hautes autorités à réserver au moins 30 % de portefeuilles ministériels aux femmes. Cette obligation tient pour le moins au fait que, sous peine d’annulation par les juges administratives, les listes de candidatures aux fonctions électives doivent respecter la même proportion pour les femmes.
Nombre de listes aux dernières communales en ont fait les frais du reste et il ne saurait en être deux poids deux mesures, selon qu’il s’agisse de décrets présidentiels et des fonctions nominatives ou de fonctions électives.
Source: Le Temoin