Les hautes autorités maliennes s’illustrent, depuis quelques semaines, par un manque de transparence digne d’une époque révolue, tant la nouvelle génération de concitoyens n’en a pas l’habitude. Il s’agit de la nouvelle posture qu’ils ont tendance à adopter vis-à-vis des attaques essuyées par les forces armées et de sécurité ainsi que la population… de la part des terroristes.
C’est le cas d’un récent assaut perpétré à Fafa dans le cercle d’Ansongo. Cette contrée pratiquement oubliée depuis la disparition du chef militaire Amadou Diallo était la cible d’une opération en règle ayant occasionné au moins trois morts que le pouvoir a choisi de mettre sous le boisseau. Pourtant promptes depuis quelques temps à communiquer abondamment sur les pertes d’hommes sur le théâtre des opérations -quelles que soient les proportions- les autorités donnent finalement l’impression d’un brusque et intrigant changement d’attitude probablement imposée par la fréquence agaçante des attaques à démoraliser les rangs.
Comme pour confirmer cette impression, mot n’a été officiellement pipé sur cet autre épisode terroriste aux relents de vendetta intercommunautaires dans les environs de Nampala. Il a occasionné selon nos sources de nombreux morts, la semaine dernière, dans les rangs des chasseurs bambaras aux prises avec les communautés peul de cette zone.