Le président IBK devait s’envoler hier dimanche pour le Koweït. Ses contempteurs font remarquer que depuis qu’il a été installé dans la haute charge de premier magistrat du Mali, IBK n’a pas passé une semaine sans se trouver hors des frontières nationales. La chose en soi n’est pas condamnable tant que çà rapporte gros au pays.
Seul inconvénient toutefois : les conseils de ministres qui ne se tiennent plus avec leur régularité traditionnelle. En deux mois et demi de gouvernance IBK, trois ont manqué à l’appel de mercredi.
Solution suggérée pour échapper à cette désacralisation, voire cette banalisation de la réunion hebdomadaire au cours de laquelle sont prises les grandes décisions engageant la vie de la nation : établir le premier ministre dans les attributions à lui dévolues par la Constitution. Celle-ci stipule, en effet, que » le Premier ministre est le chef du gouvernement « . Et qu’à ce titre « il détermine et conduit la politique de la nation et dispose, à cet effet, de l’administration et de la force armée « .
Avec de telles prérogatives, Oumar Tatam Ly peut (et doit) présider le conseil des ministres. Il est dans son rôle, IBK ou pas. Seul ennui: il n’est pas élu et donc souffre donc d’un déficite de légitimité. Et si l’on procédait à un recentrage dans ce sens ?
Kassoum THERA, B DIABATE, B DIABATE
Source: L’Indépendant