C’est ce qu’a affirmé le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, à sa sortie du bureau de vote N°01 du Groupe scolaire AB de Sébenicoro où il a accompli son acte civique ce matin, à partir de 11H 30mn, en compagnie de son épouse, Kéita Aminata Maïga. C’est dans ce même bureau de vote que le président de la République et la première Dame avaient voté au premier tour des élections législatives, le 28 novembre dernier.
Comme au premier tour, IBK a livré ses impressions sur le déroulement de ce deuxième tour et sur certains sujets brûlants du pays, notamment, la lutte contre la délinquance financière et la situation de Kidal.
Le président de la République dit avoir placé cette élection sous le signe du «renouveau du Mali» car, elle permettra de mettre fin à une phase de transition et ouvrira une nouvelle transition qui sera, cette fois-ci, légitime. « Après l’élection présidentielle qui a permis aux Maliens d’élire un président légitime, les élections législatives, a ajouté IBK, permettront aux Maliens d’avoir leurs représentants légitimes à l’hémicycle ». Il a invité d’ores et déjà ceux ou celles qui auront la chance d’être élus députés à l’issue de ces élections, à être des «vrais honorables».
«Un honorable député doit être exemplaire dans ses dires, dans son comportement et dans tous ses actes », a-t-il affirmé. Le président de la République se réjouit de constater qu’il y a un léger mieux en termes de mobilisation des électeurs par rapport au premier tour.
IBK ne s’est pas empêcher de rappeler sa fermeté dans la lutte contre la délinquance financière qui fait légion au Mali. Pour lui, il est temps que les délinquants financiers changent de métier, car rien n’entravera la mise en œuvre de sa « tolérance zéro » à l’égard de ceux-ci.
«Tous ceux qui ont détourné de l’argent dans ce pays, vont rendre compte aux Maliens. Je l’ai promis aux Maliens avant d’être élu président de la République et je le ferai. Dans cette démarche, il n’y a pas question de parents, d’amis ou de collaborateurs », a-t-il déclaré en substance en Bamanankan. A l’en croire, plusieurs dossiers de corruption sont déjà transmis à la justice.
En ce qui concerne la situation de Kidal, le président de la République a rassuré que Kidal est et restera une ville du Mali. «Je l’ai dit partout où je me suis rendu ; je ne cesserai et je n’ai pas peur de dire à nos amis qui sont venus nous aider. C’est ce que souhaite le peuple malien. Le temps est venu que le Mali reprenne la situation en main», a-t-il conclu.