Vu le contexte de chaos généralisé, le Président IBK doit faire impérativement confiance en des technocrates ou des commis de l’État pour imprimer une nouvelle dynamique, un nouveau souffle à un pouvoir qui titube et chancèle.
Les défis sont grands : l’école en lambeaux, un pays divisé malgré une apparence bien entretenue au sommet de l’État, une sécurité qui ne rassure pas, une diplomatie qui cherche encore ses marques, une économie au ralenti. Une justice corrompue, une presse qui n’a pas bonne presse. Que sais-je encore ?
6 Premiers ministres sous le magistère du Président IBK. Cela renseigne sur l’instabilité institutionnelle. Erreur de casting ? Absence de vision ? La gouvernance en tout cas est loin d’être vertueuse. Le Mali est toujours en crise comme en 2012. “Le parti d’abord ” a remplacé “Le Mali d’abord”.
Le Prince du Mandé avait pourtant promis que le Mali ne sera pas un “gâteau”. Le rappeur malien Master Soumi lui répond en disant dans une de ses chansons “que plus qu’un gâteau, le Mali est devenu une pâtisserie“. Quelle inspiration ! Il n’a pas tort l’artiste. Oui, le Mali mérite mieux.
Ça manque de rigueur et de cohérence dans le choix des hommes. Pour des raisons n’ayant rien à voir avec l’efficacité, on continue de choisir des ministres dans les coulisses parce que ces derniers constituent un soutien habile au renforcement d’une position politique. Des ministres incapables de défendre leurs raisons même quand ils ont raison. Triste tout ça.
Le mérite est sacrifié, la morale publique en danger, le Mali vendu en pièces détachées. “L’honneur et le bonheur des Maliens“ ne doit pas être un simple et banal slogan de campagne oublié. L’espoir est-il permis ? Le régime a-t-il compris toutes les aspirations, souffrances et soupirs du peuple ? Seule certitude, le régime IBK mange les PM.
Attaher
Journaliste indépendant
mohamedattaherhalidou@gmail.com
Mali Tribune