L’ONU-Femmes Mali, en collaboration avec les Directions régionales de la solidarité, de la promotion de la femme et du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), et avec le soutien de la République fédérale d’Allemagne, a procédé vendredi à la remise de 200 kits de ménage à des femmes et filles déplacées, à Mopti.
Au cours des trois dernières années, les régions de Ségou et de Mopti ont enregistré des conflits armés sur une base souvent communautaire et des agressions armées entraînant des pertes par centaines en vies humaines civiles et militaires.
Des affrontements entre groupes armés à caractère communautaire ont entraîné des déplacements massifs de populations à l’intérieur et à l’extérieur des régions et parfois hors du pays. Selon des estimations de la Direction du développement social et de ses partenaires, au moins 60 000 personnes se sont déplacées entre 2018 et début 2019 essentiellement dans la région de Mopti.
L’Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes), au regard de la situation des femmes et des filles, a décidé de venir en aide à celles-ci à travers l’achat et la distribution de 200 kits de ménage (ustensiles de cuisine, habits, savon, etc.) sur les sites d’accueil des déplacées à Mopti. Cela a été possible grâce au financement de la République fédérale d’Allemagne.
ONU-Femmes contribue ainsi aux efforts du gouvernement et des agences et ONG humanitaires qui apportent un grand soutien aux populations affectées. La remise de kits de dignité s’est déroulée deux semaines après la visite de haut niveau des Directeurs régionaux des Nations unies pour le développement durable de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (UNSDG-RWCA), qui s’étaient rendus à Mopti le 11 juillet. Lors de cette mission, le Premier ministre malien avait rappelé que «les résultats rapides et visibles sont importants pour nous et nous ne pouvons pas réussir sans l’accompagnement des partenaires tels que les Nations unies». Une remise de 100 kits est prévue pour des femmes et filles déplacées se trouvant à Bamako.
Y. Doumbia
Source: Le Débat