100 jours que sa famille n’a plus de nouvelles. Sophie Pétronin, une travailleuse humanitaire de 72 ans, a été enlevée à Gao, le 24 décembre dernier. Plusieurs hypothèses circulent sur les auteurs du rapt qui n’a pas été revendiqué.
Son fils, Sébastien Chadaud-Pétronin, était l’invité de Bourdin Direct. Il explique pourquoi il a voulu sortir du silence: « On s’est laissé le temps d’attendre la revendication pour ne pas faire monter la valeur de l’otage mais on ne peut pas rester indéfiniment dans le silence ».
Et d’expliquer: « On doit fixer une limite dans les décisions que l’on prend parce qu’une vie est en jeu. Elle a 72 ans, elle n’est pas dans une situation d’attente possible ».
« On ne sait rien »
« On ne sait rien. C’est difficile parce que toutes les hypothèses sont encore envisageables, on peut avoir affaire à des voyous et on peut avoir affaire à un groupe important, mais on ne sait pas. Les autorités ne savent pas non plus. (…) Depuis le début, on sait qu’il y a une possibilité qu’elle ne soit plus en vie. Pas de demande de rançon, pas de revendication, c’est assez troublant », a-t-il aussi estimé.
Selon lui, il y a trop d’incohérences qui subsistent dans l’enquête: « Il y a trop de zones d’ombre, trop de témoignages qui ne concordent pas. Il faut aller plus loin. Je voudrais aussi qu’il y ait plus de réactivité ».