A défaut de cacher la forêt, certains arbres parviennent à l’illuminer au point de l’éclipser un bon moment. Dans ce cas de figure, bon nombre d’observateurs et d’acteurs sportifs citent volontiers le début tonitruant du ministre des Sports dans un gouvernement qui peine à répondre aux vraies aspirations du peuple. Malgré ses six petits mois au sein d’une équipe dont la plupart des membres en compte 12, l’ex député de Sikasso innove le dans un milieu sensible et difficile que constitue le sport au Mali.
Resté égal à lui-même, Housseïni Amion Guindo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est aujourd’hui l’un des rares ministres du gouvernement Mara a maitrisé totalement et entièrement son département. Disponible de jour comme de nuit pour tous les acteurs de notre sport, il fait la fierté de la jeunesse. Malgré son statut de président d’un parti très représentatif sur l’échiquier national, sa loyauté envers le chef de l’Etat se traduit chaque jour que Dieu fait par des actes visant à concrétiser les promesses de celui-ci. Le ministre des Sports fait son petit bon homme de chemin. Pour ses collaborateurs du département, l’enfant de Sikasso reste un model de responsable modeste, humble et solidaire dans toutes les situations. Sa maitrise du domaine sportif est un atout sur lequel il s’appui pour offrir le meilleur à l’ensemble des acteurs du secteur. Pour beaucoup d’acteurs du sport malien, « Poulô » reste l’un des très rares ministres des sports à se départir de toutes considérations politiques et personnelles pour l’intérêt supérieur de la nation. Ce ne sont pas les supporters, encore moins les journalistes qui diront le contraire. Pour permettre à ses deux acteurs incontournables de jouer pleinement leur partition, le ministre n’hésite pas à sacrifier ses voyages. Le cas des éliminatoires de la CAN junior au Togo en est une parfaite illustration. Malgré la budgétisation de son séjour à Lomé, il a décidé de rester pour mettre à plus de 30 journalistes et une soixantaine de supporters d’aller soutenir les Aiglons. Ce choix payant qui a permis aux poulains de Fagnéry Diarra d’arracher leurs tickets pour la phase finale, a été très apprécié par le président de la fédération qui a versé des larmes à Lomé. Pour le premier responsable de l’Association des Journalistes Sportif du Mali (AJSM), c’est la première fois qu’un ministre sacrifie sa mission au profit des hommes de média. Du côté des supporters, c’est le même son de cloche, la reconnaissance est totale. Loin d’être un cas isolé, cette disponibilité sans aucun protocole se manifeste chaque fois que le besoin se fait sentir.
Selon une source proche du département, le désespoir qui se lisait sur le visage des acteurs du sport malien s’est vite dissipé.
UN HOMME DISPONIBLE, MAIS FERME
Son sourire et son respect pour l’ensemble des acteurs de la famille sportive malienne ne l’empêche pas d’être ferme à chaque fois que l’intérêt supérieur de la nation est en jeux. Sa gestion héroïque du fameux dossier de la fédération malienne d’hippisme qui a bouffé 4 ministres du fait qu’il impliquait un conseiller spécial du président IBK sonnait comme un avertissement pour tous les responsables indélicats. Malgré toutes les intimidations, pour maintenir l’ordre public au champ hippique, il n’a pas hésité à dissoudre la fédération controversée au profit d’un comité transitoire. Aujourd’hui, l’histoire lui donne raison avec la fin de la crise et la nomination d’un directeur du Champ hippique.
En plus du champ hippique, le ministre des Sports a fait étalage de sa fermeté à Sikasso lors de la mise en place de la fédération nationale du sport scolaire et universitaire. Face à la volonté des représentants des deux ministères de l’éducation et de l’enseignement supérieur de prendre en otage la mise en place du bureau, le ministre a connu l’un de ses rares moments de colère. Pour lui, si c’est l’intérêt supérieur du Mali qui compte, il est inadmissible que des fonctionnaires de l’Etat ne puissent pas s’attendre autour d’un projet particulièrement important pour le président de la république. Pour mettre fin à la récréation, Poulô a souligné que cette entité n’a rien de commun avec les autres fédérations sportives propres à des disciplines, par conséquent qu’il ne saurait avoir une compétition entre les fonctionnaires pour des postes. Il a également souligné qu’en tant que garant du succès du projet, la présidence revient de droit au ministère des Sports. Face à cette fermeté, les participants n’ont eu d’autres choix que d’accorder leur violon autour d’un bureau.
LES ACQUITS QUI ONT CONQUIS
Avec la disponibilité et la fermeté qu’il a su faire preuve à tous les nivaux, les résultats ne pouvaient que tomber comme des fruits mûres. En six mois de gestion, les acquis de Poulô ont fini de conquérir le cœur des acteurs exigeants du sport malien. Il s’agit entre autres : de la dotation de certaines Fédérations sportives nationales de sièges indispensables à la bonne administration des disciplines concernées, la reconnaissance du mérite si chère au président IBK à travers l’organisation d’un dîner-gala dédié aux anciennes gloires du sport et à la mise en place d’un «fonds de soutien» garantissant ainsi une assurance à cette couche sportive qui a tant donné à la nation. Cette marque de solidarité envers les anciens a été hautement saluée et appréciée par les bénéficières qui attendaient ce jour avec impatience.
La création de la fédération nationale du sport scolaire et universitaire est aussi un acquis qui permettra de booster le sport à la base sur toute l’étendue du territoire national. La rénovation du centre d’entraînement pour sportifs d’élite Ousmane Traoré dit «Ousmane Blen-ni» de Kabala saluée par les joueurs et l’encadrement vise à permettre à nos sportifs et aux encadreurs de travailler dans les meilleures conditions.
L’obtention de 150 bourses du Venezuela constitue une première dans les anales du département des sports. L’objectif de l’offensive du ministre au pays de Chavez était de répondre à la promesse de bourse du chef de l’Etat aux basketteuses championnes d’Afrique de leurs catégories. Séduites par Housseïni Amion Guindo et sa délégation, les autorités du Venezuela ont décidé d’octroyer 150 bourses au ministère des Sports.
Le partenariat public-privé (PPP) a aussi été un cheval de bataille pour le Ministre Guindo. L’une des retombées de cette stratégie fut l’accompagnement financier obtenu de l’Ambassade d’Afrique du Sud au Mali pour appuyer la relance des activités du sport scolaire et universitaire.
Et cela sur une période de cinq ans. Toujours dans la même dynamique de public-privé, la société «Mondial Sport» s’est elle aussi engagée à soutenir les actions du département, notamment dans la promotion du sport de masse.
LES PERFORMANCES AU BOUT
Grace aux efforts consentis par le département et les autres acteurs, plusieurs disciplines ont donné satisfaction au peuple malien. Du côté de Gaborone (Botswana), les athlètes maliens ont courageusement défendu les couleurs de la nation lors de la seconde édition des Jeux Africains de la Jeunesse (JAJ). Le Mali y occupa la 19e place/54 avec 8 médailles, dont une en Or, une en Argent et six en Bronze.
Auparavant, c’était l’équipe nationale de taekwondo qui avait ouvert le bal en se classant 4e lors du 13ème championnat d’Afrique d’arts martiaux qui s’est tenu à Tunis (Tunisie) en mai 2014. On ne saurait non plus oublier la qualification des Aiglons pour la phase finale de la CAN U20 «Sénégal 2015».
D’autres performances sont attendues dans les jours prochains, notamment à la CAN 2015 (Sénior et cadet). Face à ces acquis qui sont loin d’être le fruit du hasard, il est important et nécessaire de soutenir le Ministre Housseïni Amion Guindo dans son combat pour la renaissance du sport dans notre pays.
Lamine Diallo