Après le secteur éducatif, le secteur de la santé est menacé de paralysie. Pour la preuve, les travailleurs de l’hôpital le plus fréquenté du Mali, Gabriel Touré, menacent d’aller en grève à partir du 20 de ce mois. « N’en pouvant plus suite de la détérioration de leurs outils de travail et du retard récurrent dans le payement de leur salaire, les travailleurs de Gabriel Touré déterrent la hache de guerre », a écrit sur sa page Facebook Djimé Kanté, un responsable du comité syndical du CHU Gabriel Touré. Joint par nos soins, celui que beaucoup appellent Badjimé a dénoncé les difficultés auxquelles sont confrontés les travailleurs de l’hôpital Gabriel Touré. « Les conditions d’accueil, d’hygiène, de travail… ne sont pas bonnes au niveau de l’hôpital Gabriel Touré. Le salaire vient en retard et il y a beaucoup d’autres difficultés », a-t-il avancé pour justifier la grève dont le préavis sera déposé aujourd’hui. « Nous allons déposer, demain [ce vendredi ndlr], un préavis de grève de trois jours. Ladite grève commencera, si on ne s’entend pas avec les autorités durant les négociations, le mardi 20 octobre jusqu’au jeudi 22 octobre 2020 », nous confie le Kitois.
Selon Djimé Kanté, la grève portera sur 10 points de revendications et des sous-points. Ces points de revendications sont, entre autres, la prime spéciale pour les agents de santé dans le cadre de la Covid ; la situation de la suspension des émoluments pour le personnel bi-appartenant de l’hôpital Gabriel Touré ; l’ouverture d’un guichet AMO spécialement pour les travailleurs de l’hôpital Gabriel Touré ; la multiplication des guichets AMO au sein de l’hôpital pour les usagers ; la sécurisation des recettes de l’hôpital et la nomination d’un régisseur de recettes ; le désengorgement de l’hôpital pour faciliter l’accès pour les usagers et les travailleurs ; l’assainissement de l’hôpital Gabriel Touré ; l’amélioration des conditions de garde (nourriture, salle de repos, toilette) ; l’ouverture des blocs au niveau de l’urgence ; la résolution des problèmes liés au retard dans le paiement des salaires ; les primes de garde et des ristournes des travailleurs ; la résolution des difficultés auxquelles est confrontés le personnel contractuel de l’Hôpital concernant l’INPS, l’AMO…
Les travailleurs disent être déterminés pour l’amélioration de leurs conditions et de travail.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays-Mali