La chute du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, le 31 octobre dernier, montre selon le président français «que l’Afrique est attachée à la démocratie et à l’ordre constitutionnel. (….) Cela doit servir de leçon à beaucoup de chefs d’État et pas seulement en Afrique». «Quand on fait voter un texte, on ne peut le modifier impunément. Quand un chef d’État a fait plusieurs mandats de suite, qu’il est fixé un nombre de mandats ou une limite d’âge, il ne peut en être décidé autrement», affirmé François Hollande, comme un message à Denis Sassou Nguesso ou a Joseph Kabila tout deux soupçonnés de vouloir changer leur loi fondamentale dans leurs pays respectifs.
L’autre grand sujet qui devrait absorber les présidents réunis à Dakar reste le terrorisme et la situation en Libye. «Il y a dans le sud libyen un regroupement particulièrement dangereux de chefs terroristes très armés. Nous devons être vigilants», explique François Hollande. Le président français écarte cependant la possibilité de frappes aériennes sur cette zone, des actions suggérées notamment par le ministre de la Défense. «Il faudrait pour cela une demande d’une action internationale des autorités libyennes et, deuxièmement, que le Conseil de sécurité de l’ONU en décide», remarque-t-il en appelant à une surveillance internationale.
Une surveillance internationale, le président en souhaite également une autour des combattants étrangers partis en Syrie dans les rangs islamistes. «Il y a environ 1000 Français ou résidents en France en Syrie», détaille le chef de l’État. La plupart sont passés par le Turquie pour gagner les zones de Djihad. «J’ai fait en sorte que nous puissions améliorer notre coopération avec la Turquie» pour pouvoir couper les routes «biens connues».
Source: lefigaro.fr