Sans être dans le secret des dieux, contrairement à février où il était très enthousiasmé, le président de la République française est apparu très déçu. Alors, sans détour, Hollande a indiqué que les opérateurs économiques de son pays viendront gérer les milliards octroyés au Mali pour sa reconstruction. Nous avons enquêté sur les raisons de sa déception et sa prise de position.
« La France n’a pas d’ami mais elle a des intérêts », avait indiqué le Général De Gaule. Alors, arrivé en sauveur le 10 janvier 2013, Hollande affirmera que « La France paye une dette ». Devenu très populaire au Mali, il profite de cette aura pour jouer sur la fibre sensitive des descendants de Samory Touré et de Babemba Traoré. Finalement, après avoir exigé la tenue d’élections historiques (tout azimut) les 28 juillet et 11 août 2013, il dévoile ses ambitions. Il s’agit bien de récupérer les milliards engloutis dans l’effort de guerre pour sauver toute la planète. Car, il faut le dire si le Mali tombait, l’Afrique allait tomber dans les mains des terroristes et le monde entier allait basculer dans un conflit interminable.
Qu’à cela ne tienne, après avoir enquêté sur l’attitude du président français, il nous est revenu qu’il était mécontent de la probable attribution du marché de ravitaillement aux sociétés américaines aguerries dans ces genres d’exécution. Faible devant les USA, la France alors se positionne rapidement pour la suite. Et à Hollande d’indiquer dans son discours ceci : « J’assure que la France sera avec ses entreprises, avec les organisations pour la reconstruction du Mali, avec l’Europe pour mobiliser des ressources en vue de relancer l’économie, avec l’Unesco pour reconstruire les mausolées ». Comme pour nous dire qu’après la pluie, il ne faut pas toujours s’attendre au beau temps.
Ousmane COULIBALY