Il n’est pas rare, au Mali, que des jeunes filles célibataires soient abandonnées par leurs compagnons après qu’elles aient mis au monde un enfant. Pire, ce dernier n’est très souvent pas reconnu par le père.
M.T., diplômée chômeur résidant à Faladjè et âgée de 19 ans n’a pas connu le même sort.
Maman d’une fillette depuis deux mois, trois hommes réclament aujourd’hui la paternité de l’enfant et se battent corps et âme afin d’être reconnus au niveau de la famille de M.T. comme pères légitimes de la fillette.
Folie d’être père ou simple spectacle de la part des 3 jeunes hommes, tous amants de M.T. ?
Le mystère n’est toujours pas percé.
L’on sait seulement, que la jeune M.T. avait, beaucoup de prétendants dans le quartier, mais, qu’elle entretenait des relations amoureuses avec plus d’un.
Chose bizarre, pendant les neuf mois qu’a durée sa grossesse, tous les amants de la jeune fille s’étaient éclipsés dans la nature.
Ce fut seulement après l’accouchement, que le père de M.T., un riche commerçant, a promis, non seulement d’offrir un travail bien rémunéré au père de sa fillette, mais aussi de prendre en charge tous les frais de mariage et même de donner au couple une maison et une voiture personnelle.
Et c’est justement au même moment, que les trois « pères », séparément, se sont présentés courant juillet dernier, pour reconnaître l’enfant.
Mais pourquoi donc, avaient-ils disparu dans la nature ?
Les arguments des plus convaincants ont été avancés par tous.
Et, pour compliquer les choses, M.T. qui devait trancher, a tout simplement reconnu, « être sortie avec les 3 jeunes hommes », sans pour autant identifier celui qui est le père de son enfant.
L’inédit événement qui fait actuellement l’objet de tous les commentaires dans le quartier n’a cependant, jusqu’ici eu aucun effet sur la décision du père de M.T.
On raconte même que celui-ci consulte nuit et jour charlatans, sorciers et marabouts pour dénicher son gendre.
Pendant ce temps, de leur côté, les trois pères auto-proclamés, ne démordent toujours pas. Chacun continue de soutenir être le père du bébé.
Affaire à suivre.
Boubacar Sankaré
