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Hépatite : La prise en charge ne peut plus attendre

Plus de 124.000 Africains meurent chaque année des conséquences d’une hépatite non détectée et non traitée. Et notre pays compte près de 211.545 personnes infectées par l’hépatite virale

 

À l’instar de la communauté internationale, notre pays a célébré, hier, la Journée mondiale contre l’hépatite avec comme thème international : «l’hépatite ne peut plus attendre». Au plan national, le thème retenu est : «la prise en charge de l’hépatite ne peut plus attendre».

La cérémonie a eu lieu à la Maison des aînés de Bamako, sous la présidence du secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social, Aly Diop. C’était en présence du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr José Kurula.

L’évènement a été marqué par des tests de dépistage de l’hépatite par les organisateurs. La journée a aussi offert l’opportunité aux différents acteurs d’échanger autour de cette terrible maladie. Dans son intervention, le représentant de l’OMS, Dr José Kurula, a signalé qu’en Afrique, l’hépatite est une épidémie silencieuse, car plus de 90 millions de personnes vivent avec cette maladie sur le continent, ce qui représente 26% du total mondial.

Aussi, plus de 124.000 Africains meurent chaque année des conséquences d’une hépatite non détectée et non traitée, a poursuivi le Dr José Kurula, avant de préciser qu’environ 4,5 millions d’enfants africains de moins de cinq ans sont infectés par l’hépatite B chronique, ce qui reflète 70% du fardeau mondial dans ce groupe d’âge.

«L’objectif mondial de moins de 1% d’incidence de l’hépatite B chez les enfants de moins de 5 ans a été atteint, mais la région africaine est à la traîne avec 2,5%», a alerté Dr José Kurula. Poursuivant son intervention, le représentant de l’OMS soulignera que seuls 14 pays de la région mettent en œuvre le vaccin à la naissance contre l’hépatite B. Et parmi les personnes infectées, 9 sur 10 n’ont jamais été testées en raison d’un manque de sensibilisation et d’un accès limité au dépistage et au traitement, a-t-il fait savoir.

Pour Dr Kurula, il existe de nombreux développements prometteurs en matière d’hépatite. Avec le lancement de la première stratégie mondiale contre l’hépatite en 2016 et le renforcement du plaidoyer ces dernières années, la volonté politique commence à se traduire par des actes. Aussi, les médicaments contre l’hépatite sont devenus beaucoup plus abordables avec des prix aussi bas par patient pour un traitement de 12 semaines.

Le secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social a souligné la pertinence du thème national. Car, a-t-il indiqué, en 2021, le Mali comptait près de 211.545 personnes infectées à l’hépatite virale, soit 10% de la population, selon le rapport 2020 de la Cellule sectorielle de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et les hépatites virales.

Aly Diop a également assuré que notre pays fait de la lutte contre l’hépatite virale, une priorité nationale. Ces actions s’inscrivent dans la mise en œuvre du Plan stratégique national intégré 2021-2025 de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et les hépatites virales. Ce plan vise, d’ici à l’horizon 2025, à réduire de 50% la morbidité liée à l’hépatite virale.

Baya TRAORÉ

Source : L’ESSOR

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