L’enceinte de la Maison de Hadj a servi de cadre, jeudi dernier, au lancement de la campagne 2025 du Hadj. Placée sous la présidence du ministre Mahamadou KONE, cette cérémonie a enregistré la présence du Directeur général de la Maison du Hadj, Abdoul Fatah CISSE ; du président de l’association malienne des agences de voyage et du tourisme (AMAVT), Ahamadou CAMARA ; Coordinatrice de la Commission d’organisation de filière privée du pèlerinage, Mme Cissé Fatimata KOUYATÉ ; ainsi qu’une foule nombreuse des responsables des agences de voyage de tourisme.

Dans son propos, le ministre des Affaires Religieuses, du Culte et des Coutumes, Mahamadou KONÉ a relevé que pour la campagne de Hadj 2025, il est recommandé en premier lieu l’accélération des inscriptions.
Il a ensuite expliqué qu’un nouveau système appelé « système plateforme » est instauré cette année dans le but d’éviter la distribution anarchique des quotas entre les agences de voyage et pour la transparence dans la gestion de Hadj.
Tout en soulignant que le Mali est champion en matière d’organisation du Hadj.
« Il y a certes des lacunes à corriger, mais les agences du Mali sont à féliciter pour leurs efforts abattus et tous ceux qu’ils font pour faciliter le Hadj pour la population malienne », a-t-il félicité.

Trois pèlerins morts en 2024
Dans son intervention, le Directeur général de la Maison de Hadj, Abdoul Fatah CISSÉ a indiqué qu’à part le retard pris pour le voyage pour Mina par 1 030 pèlerins maliens et d’autres nationalités, aucune autre difficulté n’a été enregistrée pour l’accomplissement de Hadj 2024.
« Tous les pèlerins du Mali sont retournés sauf trois morts enregistrées dont deux femmes. Une femme est décédée à Médine, un homme à Arafat et une autre femme décédée lors de l’embarquement pour le retour au Mali », a-t-il fait savoir.
Il a rappelé que depuis le 17 juin dernier, le quota des pèlerins pour 2025 a été fixé par l’Arabie Saoudite. L’une des difficultés de la campagne de Hadj 2024 a été le partage de quota entre les agences de voyage car leur nombre est élevé.
En vue de pallier ce problème, il a été décidé de mettre en place un système de plateforme numérique qui va permettre d’avoir le quota exprimé par l’Arabie Saoudite sans difficulté.
Statuquo sur le coût
« Le prix du pèlerinage n’a pas varié. Il est fixé par l’Arabie Saoudite », a-t-il déclaré.
Ajoutant qu’il y a des gens qui font la comparaison entre le Mali et d’autres pays de la sous-région. Alors que dans la plupart de ces pays le coût du Hadj, a-t-il expliqué, n’inclut pas généralement les frais de restauration d’un mois des pèlerins.
Abdoul Fatah Cissé de déclarer : « le prix du pèlerinage au Mali est moins élevé par rapport aux autres pays de la sous-région qu’il soit de la filière gouvernementale ou celles privées ».
A entendre, la Coordinatrice de la Commission d’organisation de la filière privée, Mme Cissé Fatimata KOUYATÉ, la campagne de Hadj 2025 ne se déroulera sous l’ancien système de quota à distribuer entre les agences.
«Cette année, c’est un nouveau système ; une formule de plateforme numérique où le quota est mis ensemble. Et chaque fois que vous avez des pèlerins, vous venez tirer dans le quota. C’est ce nouveau système que nous sommes en train d’expérimenter cette année », a-t-elle précisé.

Un quota global 13 323 pèlerins
Selon le Secrétaire à l’organisation de la Commission des Agences de Voyages, Amadou Maïga, le quota global alloué au Mali pour le Hadj 2025 est de 13 323, répartis comme suit : filière gouvernementale 2 000 pèlerins et filière privées (agences de voyages privées) 11 323. Ce qui représente 15% pour la filière gouvernementale et 85% pour les agences de voyage, a-t-il précisé. C’est le même quota qu’on a depuis 5 ans, a-t-il rappelé. Quant aux prix du pèlerinage, il a été reconduit, les agences sont à 4 675 000 et l’Etat 4 166 000 F CFA.

Abdoulaye OUATTARA