Le Secrétaire général des Nations unies condamne l’attaque perpétrée contre un véhicule de la Mission onusienne (Minusma) qui a tué un casque bleu nigérien samedi à Gao, au Mali.
Antonion Guterres “appelle les autorités maliennes à enquêter rapidement et de manière approfondie sur l’incident et à en traduire les auteurs en justice”, indique un communiqué des Nations unies que VOA Afrique a reçu.
Le patron de l’ONU rappelle, dans le texte, que les attaques visant les Casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international.
Il s’agit de la seconde attaque contre la Minusma en deux jours.
Un Casque bleu nigérien a péri à la suite de l’attaque à Gao.
Plus de 100 soldats de la paix ont été déjà tués au Mali, dans des attaques que les Nations unies qualifient d’”actes hostiles”.
Le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, cité dans un autre communiqué, s’est dit “outré que l’on s’en prenne une fois de plus à des soldats de la paix”, rappelant les tirs de la veille sur leur camp à Aguelhok (nord-est) lors desquels deux Casques bleus tchadiens avaient été tués et plusieurs autres blessés.
“Cette dernière attaque porte à 102 le nombre de Casques bleus ayant été victimes d’actes hostiles depuis leur déploiement au Mali en juillet 2013”, selon le communiqué.
La Minusma, qui compte environ 12.500 militaires et policiers, est actuellement la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines. Elle a perdu plus de 160 Casques bleus, dont 102 dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des soldats de l’ONU tués sur cette période dans le monde.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes mais dont l’application accumule les retards.
Voa afrique