Ali Touré a cité Cellou Dalein Diallo, alors ministre des Transports sous le régime du général Lansana Conté (1984-2008), Cheick Amadou Camara, alors ministre de l’Economie, ainsi qu’un directeur d’un service de privatisation et un opérateur économique.

Les soupçons portent sur la vente d’un Boeing 737, d’un avion à turbopropulseurs de type Dash 7 et des pièces de rechange, du siège de la compagnie à Conakry et d’installations à l’aéroport, a-t-il précisé sans toutefois en dévoiler le montant.

Le parquet a demandé l’ouverture d’une information pour “malversation dans la passation des marchés publics, corruption, enrichissement illicite, détournement de deniers publics, recel de biens et complicité”, a-t-il dit.

“Cellou Dalein Diallo et ses collaborateurs ne se reprochent rien”, a réagi son parti, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), dans un communiqué publié dans la nuit. “Ils sont heureux de constater que le dossier est transmis à la Crief afin d’apporter toute la lumière sur cette affaire”, a-t-il ajouté.

Les militaires qui ont pris le pouvoir par la force le 5 septembre ont fait de la lutte contre la corruption réputée endémique l’un de leurs grands combats. Ils ont récemment instauré la Crief.

M. Diallo a été le Premier ministre de M. Conté de décembre 2004 à avril 2006. Il a été candidat malheureux aux présidentielles de 2010, 2015 et 2020.

Le colonel Mamady Doumbouya, chef de la junte qui s’est fait investir président, a assuré qu’il n’y aurait pas de “chasse aux sorcières” mais que la justice serait la “boussole” du pays. La junte a procédé à l’éviction de nombreux cadres des services de l’Etat.

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