« La Guinée équatoriale n’a rien à voir avec cette information, elle ne quittera pas le Cfa. » C’est en ces propos que l’Ambassade de la Guinée équatoriale dénonce un « fake new » sur le retrait de son pays du franc CFA.

Depuis plusieurs jours, l’information selon laquelle Obiang Nguema mettra fin à l’utilisation du franc CFA pour le remplacer par une nouvelle monnaie nationale circulait sur la toile. Une information qui a très vite atteint le bout du monde et a même fait la une des journaux.

« Obiang Nguema met fin au franc CFA en Guinée équatoriale ! ». Plusieurs sites d’information africains ont relayé l’information au Togo, en Côte d’Ivoire ou encore au Sénégal. Une sensation de victoire pour les panafricanistes anti franc CFA comme Kemi Seba.

L’information a été reprise par le site Negronews qui est un site panafricain de référence avec pour mission d’informer et d’inspirer la communauté noire francophone à travers le monde.

« Selon Obiang Nguema, à l’horizon 2025, un programme de développement devrait permettre au pays d’atteindre le seuil de l’émergence, mais la monnaie actuelle du pays qu’est le franc CFA serait un frein à ces objectifs. Une nouvelle monnaie qui s’appellerait MAL serait donc en projet pour remplacer le CFA, la seule monnaie coloniale toujours en activité aujourd’hui » a détaillé le site.

Cependant, l’ambassade de la Guinée équatoriale a démenti l’information le même jour où elle a pris de l’ampleur.

« La Guinée équatoriale n’a rien à voir avec cette information. Elle a une connotation que nous ne souhaitons pas encourager car elle est de nature à déstabiliser des investissements » a indiqué le communiqué, avant de marteler que la Guinée équatoriale ne prendra pas une décision en catimini après avoir décidé d’intégrer le franc CFA, volontairement, en 1985.

Rappelons que la fausse information est venue d’un site d’information humouristique et n’a donc rien de réel.

Par ailleurs, il est à noter que les discussions autour du retrait des pays du franc CFA est en cours. Certains économistes comme le ministre togolais de la Prospective, Kako Nubukpo, ou encore des chefs d’État comme Idriss Déby Itno, qualifient cette monnaie d’« un outil de servitude volontaire » et « invitent à son abolition ».

YAWO ATIAH

Source: Le Pays