Dimanche, une unité d’élite de l’armée guinéenne, dirigé par Mamady Doumbouya a renversé le président Alpha Condé.
Cinq membres de la garde présidentielle guinéenne ont perdu la vie des suites de blessures, lors du coup d’État perpétré dimanche par les hommes du commandant Mamady Doumbouya, a annoncé lundi le site d’information « guineenews.com ».
“Lors des échanges de tirs entre les forces loyalistes sous le label du bataillon autonome de la sécurité présidentielle (BASP) et [les forces] spéciales, apparemment mieux équipées et entraînées, 5 jeunes militaires des premiers ont succombé de leurs blessures”, a indiqué le média citant des sources militaires.
Il s’agit de l’Adjudant-chef Sekou Camara, de l’Adjudant Youssouf Aina Camara, du Lieutenant Antoine Malano, de l’Adjudant Mohamed Lamine Camara et de Nicolas Lamine Y.
Dimanche, le Groupement des forces spéciales (GPS), une unité d’élite de l’armée guinéenne, dirigé par Mamady Doumbouya a renversé le président Alpha Condé qui entamait en octobre 2020 un 3e mandat fortement contesté par l’opinion nationale et internationale.
Dans la foulée, le chef des putschistes a annoncé la dissolution du gouvernement et des institutions, la fermeture des frontières et l’instauration du couvre-feu sur le territoire à partir de 20 heures.
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont condamné, dimanche, la prise de pouvoir par les armes en Guinée, demandant la libération immédiate du président Alpha Condé.
Dans un discours prononcé lundi au Palais du peuple en présence des ministres et chefs d’institutions sous Condé, le nouvel homme fort de Conakry a interdit à ces derniers de quitter le pays.
Il a aussi annoncé la mise en place d’un gouvernement de transition, à la suite de concertations avec les différentes forces vives du pays.
Doumbouya a aussi acté la levée du couvre-feu dans les zones minières pour que la production puisse continuer.
Un peu plutôt dans la journée, le comité national pour le redressement (CNRD), organe de la transition, avait annoncé par communiqué la réouverture des frontières aériennes.
Conakry
Source : AA / Alioune Ndiaye