Les crises politiques à répétition dans le pays, le nouveau président Umaro Sissoco Embalo a annoncé hier 11 mai, par décret une révision constitutionnelle qui va dans le sens des recommandations faites par la Cédéao.
Une commission technique chargée de la révision de la Constitution doit être mise en place dans les plus brefs délais. Un enjeu pour le pays victime de crises politiques à répétition.
C’est le premier chantier concret du président Umaro Sissoco Embalo : la révision de la Constitution. Une Constitution à la base des nombreuses crises que la Guinée-Bissau a connue depuis la dernière révision en 1991 de cette loi fondamentale.
« C’est un débat qui mérite d’être élargi de manière à ce que nous puissions arriver à un consensus. Nous savons que celui qui était au pouvoir ne voulait rien lâcher. Donc il est nécessaire de nous mettre autour d’une table pour apporter les corrections ponctuelles afin que le pays puisse fonctionner normalement sans soubresauts », estime Carlos Vamain, constitutionnaliste.
Pour le chef de l’État il s’agit d’adapter le texte aux défis du moment et d’adopter un système de gouvernement qui colle mieux aux réalités socioculturelle et qui contribue également à garantir la stabilité au niveau du fonctionnement des institutions. « Notre Constitution est pleine de lacunes. Une bonne constitution doit être bien structurée. Il faut trouver donc une forme d’articulation », ajoute François Dias, juriste et analyste politique.
Une commission technique sera mise en place pour apporter les corrections nécessaires, dans un délai de trois mois. Un bémol cependant, la Constitution bissau-guinéenne ne prévoit nulle part un référendum pour l’adoption de la nouvelle constitution.
Nordsud Journal