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Guéguerre au sein du RPM : Le congrès extraordinaire organisé par Bocari Treta porté devant les tribunaux

Tenu en l’absence de plusieurs caciques du parti acquis à la défense des statuts et règlement intérieur du Rassemblement, une fronde née des conclusions du Comité central ayant désigné le président du parti comme candidat naturel du RPM à la magistrature suprême, le congrès ayant porté Bokari Treta à la tête du RPM est désormais porté devant les tribunaux. C’est du moins le contenu d’un communiqué rendu public le 17 mai.

Portée par Me Baber Gano, ladite plainte est introduite au nom des présidents de fédérations et secrétaires généraux de section non participants au congrès extraordinaire des 26 et 27 août 2023. Par-delà l’annulation du congrès extraordinaire des 26 et 27 août 2023 et du bureau politique national, le collectif de défense des statuts et règlement intérieur réclame l’annulation pure et simple des résolutions et recommandations issues dudit congrès.

L’audience y afférente est annoncée pour le 24 juin 2024 au Tribunal de grande instance de la Commune I du District de Bamako où les frondeurs, à en juger par le contenu de la plainte, vont plaider l’irrégularité et illégalité du congrès extraordinaire des 26 et 27 août 2023 organisé par Bokary Treta et Boubacar Touré auxquels ils dénient les qualité et pouvoir pour ce faire. Conséquence : ils réclament l’annulation du congrès extraordinaire ainsi que du Bureau politique national qui en est issu pour violation des articles 30 et 32 des statuts et 16 et 17 du règlement intérieur.

Me Baber en a profité pour demander aux récents démissionnaires de reconsidérer leur décision et de rejoindre la fronde afin de préserver ce qu’il appelle « les acquis politiques rudement conquis par Feu le président Ibrahim Boubacar Keita pour l’unité et le rassemblement du peuple du RPM.

Pour rappel, la Cour Suprême dans son arrêt N° 252 du Juin 2023 avait annulé la résolution et la recommandation spéciale en faveur du président du parti lors du 3e Comité central, en vertu de la fin du mandat du Bureau politique national et de l’article 32 de ses textes. Les juges, sans toucher aux mandats des secrétaires généraux et présidents de fédération, avait également déclaré Bokari Treta président par défaut du parti et renvoyé les Tisserands à l’organisation d’un congrès dont il leur plaira de fixer la date. Selon l’interprétation qu’en font les adversaires de Bocari Treta, tous les actes posés depuis, y compris le renouvellement des bureaux de section, sont nuls et de nul effet, faute de consensus sur les modalités d’organisation d’assises apaisées par une commission paritaire des deux tendances. C’est au mépris de ce consensus si indispensable que le clan Treta a tenu le congrès extraordinaire sur la pointe des pieds. Bocari Treta, pour défaut de qualité pour convoquer ledit congrès, était même dans la mire d’une vicieuse action judiciaire de la tendance adverse pour usurpation de titre et de refus d’obtempérer à une décision de justice.

Amidou Keita

Source : Le Témoin
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