Les agents de police envisagent des sit-in, les 14, 21 et 28 de ce mois, devant le ministère de la Sécurité et de la Protection civile. Objectif : montrer leur non satisfaction quant à l’application de leurs doléances par les autorités. Les syndicalistes adjudant Souleymane Sanogo, sergent-chef Sidiki Konaré, président du collectif des diplômés de la police, étaient les animateurs de ladite conférence de presse.
La régularisation des 119 diplômés conformément au décret 06-053-PRM du 6 février 2006 dans son article 47 et suivant des cas analogues ; la nomination des régisseurs de la police, ont été à l’ordre du jour. Les conférenciers demandent la régularisation des policiers suspendus ou radiés de 2012 à nos jours en vertu de la réconciliation ; le dédommagement des policiers victimes dans l’exercice de leur fonction de 2012 à nos jours. Ils réclament l’application des recommandations adoptées à l’Assemblée nationale du Mali qui permettent aux éléments du GMS, BAC, BSI, CCR,STT, Aéroports, l’octroi des primes de risques…tels sont, entre autres, les points de réclamations des syndicats de police. Ils exigent également l’intégralité du paiement des per diem promis aux policiers en 2018 par les autorités du pays lors de l’élection de la présidence de la République. Les syndicalistes s’opposent à toute mutation d’un policier, en pleine année, par violation des conventions prévues en la matière. Les conférenciers demandent aux autorités du pays de s’occuper de la situation de PGA (prime générale d’alimentation) des recrues au cours de la formation à l’Ecole nationale de police.
« Durant toute la formation, tout ce que mangent les nouvelles recrues de la police comme ration alimentaire est retenu sur leur salaire. Alors que dans les autres corps, dit le syndicaliste Souleymane, c’est l’État qui prend tout en charge ».
Selon Souleymane Sanogo, certains limiers ont été, depuis 2018, nommés dans le corps par la hiérarchie comme régisseurs. Ces derniers ne sont pas reconnus dans certains services publics comme tels dû au fait qu’il n’existe pas de textes juridiques les concernant, ajoute-t-il.
Quant à la mutation des policiers en pleine année, il indique que cela perturbe la scolarité des enfants des agents. « Nous ne nous opposons pas à la mutation, mais nous demandons à ce qu’elle soit faite en vacance pour bamada.net permettre aux éléments affectés de prendre des dispositions avant la reprise scolaire », explique M.Sanogo qui ne cessait de se pencher sur le dédommagement des policiers qui ont été victimes lors du voyage de Moussa Mara à Kidal et bien d’autres cas qui existent au niveau des différentes unités de police.
Parlant de la régularisation des 119 diplômés conformément à l’article 47 du décret 06-053 du 06 février 2006, le syndicaliste Sidiki Konaré a expliqué que certains policiers qui s’entendent avec la hiérarchie ont pu être rétablis dans leurs droits, comparativement aux autres diplômés. En vue d’obtenir l’application du décret, il explicite que la section administrative de la Cour Suprême de Bamako a été saisie en vain par les policiers. « Nous demandons à ce qu’on soit traité sur le même pied d’égalité, tous les citoyens naissent et demeurent libres et égaux en droit et en devoir. On ne peut pas appliquer le décret pour certains policiers et laisser les autres diplômés à leur sort. Nous voulons que la hiérarchie applique ce décret dans son article 47 et suivants, à tous les policiers détenteurs des diplômes d’études supérieures », souligne M. Konaré.
De son côté, le syndicaliste Nock, qui fait partie des réintégrés de la police après avoir déserté, s’est intéressé à la résolution de la situation des éléments suspendus ou radiés en date de 2012, ce, au nom de la réconciliation.
Rappelons que la coalition des syndicats de la police est composée du syndicat autonome de la police (SAP), le Sylipol, l’APN, le Sip, et l’APRM.
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays- Mali