Depuis le putsch du 22 mars 2012, l’Armée malienne est ébranlée. La hiérarchie bafouée, alors place à l’incertitude totale. Malgré un semblant de cohésion, la situation reste préoccupante. C’est dans cette logique que le bataillon »Waraba » dont la sortie de fin de formation était prévue pour ce samedi 08 juin fut reportée. Comment s’y prendre donc ?
Soldats maliens à Tombouctou, le 1er février 2013.
« Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier », a dit Martin Luther King. Alors, le coup d’état bien qu’étant anticonstitutionnel au Mali a eu l’adhésion de tous les fils du pays. Ils avaient pensé et respirait à un véritable changement de comportement dans les faits et les actes. Finalement, ils sont déçus, car les rois du jour sont en train de faire pire que ce qu’ATT et son clan pendant 10 ans.
Pour la simple preuve, aucun proche des rois du jour au niveau de la gendarmerie, bien que n’ayant pas achevé leur séjour au septentrion n’a encore été déployé dans cette partie. Pire, tous les postes sont désormais taillés sur mesure. Du copinage au cousinage, tout y passe comme une lettre à la poste. Et personne ne daigne levée le petit doigt. Seule une certaine presse qui est traitée de tous les noms d’oiseaux dans le sillage des princes du jour.
COMMENT S’Y PRENDRE ?
Il ne sert à rien de courir, il faut aller à point. Après plus d’un an de disette, malgré un semblant d’accalmie, le Mali est menacé. D’où depuis quelques moments, Dr Soumana Sacko, Soumaïla Cissé et Modibo Sidibé sortent de leur réserve, dénoncent et proposent.
Pour s’y prendre, il est aujourd’hui très opportun que les responsables politiques s’assument, qu’ils acceptent d’aller au charbon en exigeant au Capitaine Sanogo de rester humble. Sinon, malgré les efforts conjugués du monde entier pour une nouvelle ère dans notre pays, l’échec qui se dessine sera très cuisant.
Sinon, comment comprendre qu’après toute période d’assiduité à la formation, des militaires puissent se permettre de faire des demandes inappropriées, selon les autorités militaires du pays. Tout simplement parce que l’injustice est palpable, patente. Pourtant ce bataillon dénommé Waraba devait être source d’espoir et d’évolution vers une Armée professionnelle, républicaine et patriotique. Mais, selon le commandement qui décide d’annuler leur sortie, de les mettre en permission pour dix jours à compter du 08 juin, le clash est là. A-t-on réellement besoin de 10 jours pour l’application d’un texte ? Y-t-il des textes appropriés pour un tel comportement ?
Alors que chacun mette de l’eau dans son vin afin que nous retrouvions une paix définitive, gage de développement.
B. DABO