Le Syndicat national de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP) a suspendu, avant-hier mardi dans la soirée, son préavis de grève de 48 heures qui devait commencer, hier mercredi. C’était à l’issue d’âpres négociations, le mardi, que les 2 parties (syndicat et gouvernement) sont arrivées à un accord total sur le 1er point et un désaccord sur le second. Ainsi, le Bureau du SNESUP a suspendu son mot d’ordre de grève en acceptant de poursuivre les négociations sur le point, objet de désaccord.
Décidément, les nuages sont en train de se dissiper sur le statuquo qui règne jusque-là à l’Institut universitaire de gestion (IUG), depuis plusieurs mois. Le gouvernement, à travers le ministère de l’Enseignement supérieur, a finalement accepté de céder sur la réforme qu’il envisageait contre la volonté des professeurs.
Ainsi, le CEN-SNESUP qui a décidé de prendre en main l’affaire, il y a quelques jours, a eu gain de cause. En effet, la commission de conciliation qui a siégé, mardi, a conclu un accord avec le SNESUP. Sur les deux points de revendication posés sur la table du gouvernement : « la satisfaction totale des revendications du comité SNESUP de l’IUG ; la démission du ministre de l’Enseignement supérieur, Monsieur Mountaga Tall, et du recteur de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako, Monsieur Samba Diallo », la commission a donné son quitus pour le premier point et s’est déclaré «incompétent pour le second», nous ont rapporté des sources proches de la négociation.
Selon le secrétaire général du SNESUP, le Dr Abdou Mallé, «même si l’ensemble des doléances n’ont pas été satisfait, ce qui a été acquis n’est pas moins important». Par conséquent, le syndicat a décidé de suspendre sa grève (qui devait commencer hier pour prendre fin aujourd’hui), et de poursuivre les négociations sur le second point.
Un responsable du comité syndical SNESUP, M. Doucouré préfère parler d’avancée. Selon lui, après d’âpres négociations, le recteur Samba Diallo a accepté devant la commission de conciliation de se plier aux points de revendication du syndicat.
«Ce qui est sûr, il y a eu des avancées. Mais pour le moment, les cours n’ont pas encore repris à l’IUG. C’est une Assemblée générale d’information des professeurs qui déterminera aujourd’hui jeudi, si les propositions faites sont suffisantes », a déclaré M Doucouré, avant d’ajouter que c’est en présence du bureau national et du comité syndical, que les militants seront informés des avancées enregistrées au cours de ces négociations. Ensuite, ils se prononceront sur la conduite à tenir.
Attendons donc voir !
Pour rappel, le SNESUP se disait très préoccupé par la gestion (laborieuse) faite par le ministre de l’Enseignement supérieur et le recteur de la crise qui minait l’IUG, depuis le mois de mars dernier.
« Nous, Syndicat de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP)- Vu la Constitution ; Considérant l’inaction totale du ministre de l’Enseignement face à la grève illimitée en cours à l’IUG, depuis le 8 mars 2016 ; considérant la gestion calamiteuse et partisane du recteur de l’Université des Sciences sociales et de gestion de Bamako de la grève illimitée de l’IUG et aux revendications du SNESUP ; considérant l’incompétence avérée du ministre de l’Enseignement supérieur, Monsieur Mountaga Tall et du recteur Monsieur Samaba Diallo à gérer la grève illimitée, depuis deux années universitaires…, décidons d’observer une grève de 48 heures allant du mercredi 29 au jeudi 30 juin 2016 », précise le préavis de grève de 48 heures de soutien au Comité IUG.
Dans le même préavis en date du 14 juin dernier, le SNESUP revendiquait la satisfaction de 2 points: « la satisfaction totale des revendications du comité SNESUP de l’IUG ; la démission du ministre de l’Enseignement supérieur, Monsieur Mountaga Tall et du recteur de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako, Monsieur Samba Diallo ».
Si la commission de conciliation a donné son accord pour le premier point, elle s’est déclarée incompétente pour la gestion du second, les démissions du ministre de ministre de l’Enseignement supérieur, Me Mountaga Tall, et du recteur de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB).
Les doléances des enseignants de l’IUG peuvent être regroupées en trois points essentiels : le contrat octroyé à 6 vacataires, les arriérés liés aux avantages et les textes de création d’une Unité de formation et de production (UFP).
Par Sidi Dao
Source: info-matin