Commencée depuis le 27 août dernier, la grève illimitée des Magistrats se poursuit. Selon certains Responsables du Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM), le combat va continuer jusqu’à ce que le Gouvernement entame des négociations franches et crédibles. Cela fait suite à une dernière rencontre, déroulée le vendredi dernier, entre le Chef du Gouvernement, Soumeylou Boubèye Maïga et les Syndicalistes.
Cette grève des Magistrats a commencé après une série de préavis et de grèves limitées. Les Syndicalistes dénoncent la mauvaise foi et le non-respect des engagements du Gouvernement.
Au cours de la rencontre avec le Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, qui, selon les grévistes, ne se situe pas dans le cadre des négociations, aucun compromis n’a été trouvé. «Le Premier Ministre nous a dit qu’à ce stade rien ne peut être fait vu que la prestation de serment est pour ce mardi », dit Bourama Konaté, membre du Syndicat Autonome de la Magistrature (SYLIMA). Il les a, donc, convié à attendre après l’investiture du Président de la République réélu.
Quand même, les Magistrats, de leur côté, ne comptent pas abandonner leurs réclamations. Selon eux, rien n’a été demandé que l’État ne soit en mesure de satisfaire. Il s’agit, notamment, de la sécurité des Magistrats et l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail aujourd’hui dans une précarité totale. Ils trouvent que la sécurité des Magistrats a été sous-estimée depuis l’arrivée de ce Régime. «Là où il y avait deux Gendarmes, aujourd’hui il n’y a qu’un seul et où il y avait un seul, il n’y en a plus», a dit le Président du SAM, Alou Badra Nanacassé, lors d’une conférence de presse animée, le samedi. Il a aussi jugé que les Magistrats du Mali sont les moins payés de la Sous-région.
On rappelle que la grève devrait commencer le 25 août ; mais bien avant, le 24 août, la partie gouvernementale les a fait appel au tour de la des négociations. Mais, à la sortie de cette rencontre, il n’y a pas eu de satisfaction.
Depuis de début de la grève dans plusieurs tribunaux l’accès à certains documents administratifs est à l’arrêt. Il s’agit, entre autres, des casiers judiciaires et certificats de nationalité. Par ailleurs, les grévistes assurent que le service minimum est assuré, mais, pour cette fois-ci, ça ne concerne que le traitement des courriers.
Adama A. Haïdara
LE COMBAT